» La sécurité des agents, c’est le plus important « 

O n en demande beaucoup à mes agents. Les citoyens attendent qu’ils soient à leur service. Je suis exigeant, et très satisfait de leur travail depuis trois ans. Olivier Lebreton, adjoint en charge de la sécurité et la tranquillité publiques ainsi que la sécurité civile, n’a donc pas vraiment apprécié la polémique soulevée par la SNSP. Et sans contester la légitimité du syndicat, il évoque son audience limitée au sein de la police municipale.
Le manque de moyens dénoncé ? « Comme l’éducation, la sécurité fait partie des priorités de la Ville », explique l’élu, qui met en avant sa « proximité » avec les agents. Balayant d’un revers de la main tout « malaise » dont les membres du SNSP auraient pu se faire l’écho. Et de rappeler que la réorganisation de la police municipale a été votée en comité technique en juin 2016, « à l’unanimité des syndicats représentatifs ». « Le CSU (*) est passé sous le giron de la police municipale, il sera installé d’ici trois semaines dans le bâtiment Meusnier. Si ça ce n’est pas une preuve d’investissement ! » L’achat de vingt-cinq gilets pare-balles est annoncé. Idem pour des caméras piétons. « La sécurité des agents, c’est le plus important », poursuit l’adjoint qui a déjà doté les policiers de tonfas, bombes lacrymogènes et lampes. Le parc automobile évolue. Et les conclusions d’un audit doivent être rendues le 13 mars à propos des lacunes de la radio.

Bref, pour Olivier Lebreton, le service fonctionne. « Et nous sommes en recrutement permanent », explique encore l’adjoint qui participe aux entretiens. La convention de coordination (qui fixe notamment les relations police municipale/police nationale) sera revue. « J’ai bon espoir qu’en juin 2017 elle soit reglée. Nous allons voir ce qui peut être encore fait en plus », conclut l’adjoint qui, chaque mois, rencontre maires et adjoints d’autres villes de France. Les retours d’expérience alimentent les réflexions, les projets. Et l’élu de rappeler que l’état d’urgence n’a pas facilité les tâches des uns et des autres. « On a continué les manifestations festives. C’est un coût humain et financier, mais je me débrouille toujours pour qu’il y ait des heures supplémentaires. »

(*) Centre de supervision urbain en charge de l’exploitation des caméras de vidéo protection.