Créé en septembre 2017, « pour traiter des points de crispation sur Vierzon », comme l’a rappelé le maire, Nicolas Sansu, le groupe local de traitement de la délinquance a obtenu des résultats « non négligeables ».
Un bilan de sept mois d’activité a été donné hier, en mairie, en présence du maire, du procureur Joël Garrigue, de la préfète Catherine Ferrier et du nouveau commandant divisionnaire du commissariat vierzonnais, Ludovic Voisine.
Des actions avant l’été
« Un certain nombre de mesures (*) ont été prises qui ont redonné un peu de sérénité dans la ville. Cela ne règle pas tout mais les crispations de 2016-2017 se sont apaisées », assure le maire.
Face aux violences, un groupe de traitement de la délinquance créé à Vierzon
Placé sous les autorités du procureur de la République, de la préfète et du maire de Vierzon, ce comité restreint a permis d’identifier « les zones difficiles et de trouver les actions à mettre en place, notamment des contrôles sur réquisition sur certains secteurs, en ce qui concerne le trafic de stupéfiants et les regroupements de personnes, explique Joël Garrigue. Ces actions seront poursuivies ».
Dans les coulisses du conseil de sécurité et de prévention de la délinquance à Vierzon
Le procureur insiste sur « l’investissement des policiers vierzonnais » dont les effectifs restent insuffisants. « Les résultats sont là, insiste le procureur. Il reste encore du chemin à faire et on va continuer en ce sens. »
Catherine Ferrier note l’importance du travail réalisé en commun, entre le ministère public, les police nationale et municipale et les services de la ville. La préfète a bien conscience « du déficit de trois policiers sur le commissariat. Il faut deux ans pour former un policier et encore un an avant qu’il soit opérationnel. De plus, on n’est pas dans une zone de reconquête républicaine où ces nouveaux effectifs sont affectés en priorité. »
GLTD, PSQ… : plus de proximité pour plus de sécurité
La représentante de l’État souligne, aussi, la nécessaire « analyse spécifique de la délinquance » qui fait qu’un « GLTD ne marche pas forcément partout. Ici, on est satisfait mais on ne crie pas victoire d’autant que l’été arrive. De nouvelles opérations sont, en tout cas, prévues. »
Du côté de la justice, « on est dans la répression, avec des suites judiciaires, dont des placements en centre de détention fermé pour les mineurs et des incarcérations, mais aussi dans la prévention, notamment avec la création à venir d’une structure pour aider les jeunes en décrochage scolaire », indique Joël Garrigue.
Pour le nouveau commandant de police, l’important est de « maintenir la pression et de rester vigilant », notamment avec les sorties de détention et d’hospitalisation.
« Un espace public doit rester un espace public pour tout le monde », conclut le maire qui a élargi la vidéo-protection (43 caméras dans la ville à ce jour) et envisage une vidéo-protection ponctuelle, notamment sur la guinguette qui doit ouvrir début juin au bord du canal.
(*) Parmi lesquelles des hospitalisations d’office, des fermetures administratives d’établissements, des « coups de poing » de contrôles stupéfiants et des opérations Codaf (comités opérationnels départementaux anti-fraude).
Céline Chouard