L’aire d’accueil vandalisée : les gens du voyage ailleurs
En attendant les travaux de réparation sur le site de la Figée, les familles sont installées temporairement dans le quartier de l’ancienne gare.
Cela commence à faire beaucoup…Comme celles de Naintré, de Jaunay-Marigny et de Scorbé-Clairvaux, l’aire d’accueil des gens du voyage de Chauvigny, forte de huit emplacements, a été la cible d’actes de vandalisme et cette loi des séries inquiète la directrice de l’ADAPGV 86 (*). « Ça ne s’était jamais produit auparavant, ce n’est pas normal », déplore Elodie Legendre-Noirault. Bilan : l’endroit se trouve depuis hors d’usage.
« Comme tous les ans, l’aire a fermé une semaine pour travaux et c’est le week-end avant l’arrivée des gens du voyage qu’elle a subi ces dégradations en août », précise Catherine Marignan, adjointe en charge des quartiers.
« S’assurer que les enfants puissent avoir une scolarité dès la rentrée »
En attendant sa remise en état, il fallait trouver une solution transitoire pour les familles. Quatorze caravanes ont d’abord pris position zone de Peuron et quatre derrière Intermarché, selon l’élue qui enchaîne : « Le terrain n’était pas approprié et, à la suite d’une réunion avec Grand Poitiers, il a été décidé que les voyageurs pourraient s’installer provisoirement rue des Sables à proximité de l’ancienne gare. Les réseaux d’eau et d’électricité ont été activés et des sanitaires installés ».
Ce site temporaire est occupé depuis le début du mois. « Les riverains ont été informés de la présence des gens du voyage par la police municipale. Il faut être tolérant », plaide Catherine Marignan.
« L’objectif, poursuit Elodie Lengendre-Noirault, c’était de pouvoir assurer aux familles la scolarisation des enfants à l’école primaire et au collège dès la rentrée. » Au total, vingt-deux enfants sont concernés.
Quand pourront-ils réintégrer le périmètre de la Figée ? « Dans deux ou trois mois peut-être, suppose Catherine Marignan. Les travaux ne sont pas encore commencés. » La conseillère municipale estime que la facture pourrait s’élever à une dizaine de milliers d’euros.
(*) Association pour l’Accueil et la Promotion des Gens du Voyage de la Vienne.
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