Du petit doudou au portefeuille rempli de billets, la police municipale de Lamballe conserve les objets perdus et trouvés. Après un an, certains sont donnés, vendus ou détruits.
À qui ces clés ? Ces doudous ? Ces portefeuilles ? Et combien d’autres… Tous ces objets sont centralisés au sein des locaux de la police municipale, rue Simone-Veil. Betty Guillard, secrétaire depuis bientôt huit ans, s’occupe, en plus du secrétariat, de l’accueil et des tâches administratives, du service des objets trouvés.
« C’est un peu comme une petite enquête lorsqu’il faut retrouver les propriétaires ! », confie-t-elle. Ces petites enquêtes prennent aussi du temps. Mais peu importe, « cela fait partie de mes missions. » Rechercher un indice, un code, un nom qui permette de dérouler un fil qui l’amènera à retrouver l’heureux propriétaire. « Je passe aussi pas mal de coups de téléphone. »
Grâce au numéro de série
Le service récupère des objets rapportés par des habitants, que ce soit dans la rue, à la Poste ou au bistrot. Les objets les plus courants ? Portefeuilles, cartes d’identité, lunettes, clés, téléphones portables, appareils photo. Tombé d’une poche, oublié par ci ou par là… Ce peut être aussi des objets un peu plus rares, comme… un dentier ! Cannes, parapluies et casques ne sont pas en reste.
On apporte aussi des sacs de sport à Betty Guillard. « La plupart du temps, ils sont toujours remplis. » Des élèves un peu tête en l’air qui prennent le car scolaire et l’oublient. « Je fouille dans le sac, je n’ai pas le choix, à la recherche d’un indice. » Elle appelle ensuite les collèges ou lycées. « Je conseille aux parents de noter, quelque part dans le sac, un nom ou un numéro de téléphone. »
Un jour, on lui a fait parvenir un appareil auditif. « Grâce au numéro de série, j’ai pu remonter jusqu’au propriétaire. Il était bien content. » Une autre fois, c’est un portefeuille garni de 500 € ou une enveloppe remplie de billets. Betty avait retrouvé le propriétaire dans l’heure. On lui a aussi confié une clé USB. Grâce aux fichiers, elle a trouvé le nom d’un professeur et, ensuite, le propriétaire.
« Encore 32 à résoudre ! »
Des petits objets mais aussi des plus gros, comme des vélos, des scooters. Ceux-là sont conservés ailleurs. La police municipale essaie de garder le moins de stock possible. En 2017, 179 objets ont été déclarés perdus et 102 ont été trouvés. « 70 ont été traités et rendus à leur propriétaire. Encore 32 à résoudre ! »
La plupart des objets sont conservés un an, comme les bijoux, les téléphones… Passé ce délai, les numéraires, par exemple, sont versés au centre communal d’action sociale ; le produit de la vente des lunettes est, elle, reversée au Secours populaire. Tout ce qui est outillage reste aussi un an. Puis les objets sont soit détruits, soit donnés à l’association Penthièvre Actions.
Une fois par an, le commissariat aux ventes des Domaines fixe le sort des objets : soit la vente, soit la destruction. Un objet perdu ? « Le réflexe à prendre, c’est de nous appeler ! », conclut Betty Guillard.