L’assassin présumé de Pascal Filoé mis en examen et écroué
Entendu samedi au parquet de Montpellier, l’auteur des coups de couteau sur le directeur général adjoint des services de la mairie de Rodez a été mis en examen et placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Druelle.
L’assassin présumé du directeur général adjoint des services de la mairie ruthénoise est, depuis samedi soir, incarcéré à la maison d’arrêt de Druelle. Le dossier sur l’assassinat de Pascal Filoé, tué jeudi matin dans une rue piétonne du centre-ville de Rodez a connu de nouveaux développements ce week-end.
À l’issue de sa garde à vue, entamée jeudi après-midi et achevée samedi matin au commissariat, Alexandre Dainotti a été transporté et présenté au parquet de Montpellier. Le pôle héraultais s’est attaché à donner une suite judiciaire à cette affaire qui a semé l’émoi la semaine passée dans la préfecture aveyronnaise. Après une première rencontre avec le procureur de la République, Christophe Barret, l’auteur présumé des neuf coups de couteau a été présenté au juge d’instruction.
«Lors de son audition, il a été fidèle à l’histoire qu’il a racontée aux enquêteurs de la police, précise l’avocate du prévenu, Me Alexandra Gosset. Il a expliqué quel était le mobile qu’il a poussé à s’en prendre à monsieur Filoé, à savoir le placement de son chien à la SPA.»
Durant cette même entrevue, a été évoqué le passé du trentenaire. Une histoire qui comprend plusieurs condamnations, certaines pour des faits de violence.
«Son casier judiciaire porte bien mention d’histoires antérieures, complète le conseil d’Alexandre Dainotti. Non pas une quarantaine comme j’ai pu le lire dans certains médias ou sur les réseaux sociaux, mais neuf. La dernière datant de 2009.»
Mis en examen par le juge d’instruction, l’homme, décrit comme un marginal, a été présenté au juge des libertés et de la détention (JLD) pour se voir signifier son placement en détention provisoire.
Enquête confiée au pôle criminel de Montpellier
La présentation d’Alexandre Dainotti au parquet montpelliérain signifie aussi l’ouverture, par ce même juge d’instruction, d’une information judiciaire pour assassinat. Désormais instruite dans l’Hérault, l’affaire est confiée au pôle criminel, qui va s’attacher à rassembler suffisamment d’éléments de preuve et de personnalité pour faire la lumière sur les faits et circonstances ayant entraîné le meurtre de la rue Camille-Douls.
«Une nouvelle expertise psychiatrique et une enquête sociale vont être menées dans une instruction qui risque de durer dix-huit mois», avance Me Alexandra Gosset.
Dans les mois à venir, outre ces examens, devrait avoir lieu une reconstitution, à l’endroit même où a été tué Pascal Filoé. Des investigations plus poussées seront faites dans un même temps pour comprendre pourquoi un homme, arrivé quelques mois auparavant dans l’Aveyron, a commis l’irréparable.
Marche blanche le week-end prochain ?
La mémoire de Pascal Filoé sera honorée de différentes façons par les Ruthénois. Si Gérard Collomb a confirmé sa venue aux obsèques du directeur général adjoint, jeudi prochain, à la cathédrale Notre-Dame, d’autres initiatives prennent corps jour après jour. La famille du défunt aurait accepté l’idée d’un moment de recueillement avec les habitants. L’organisation d’une marche blanche ou d’un rassemblement devant l’hôtel de maire sont deux options envisagées, le week-end prochain. La préfecture de l’Aveyron a également demandé à ce que le cadre municipal bénéficie de l’ordre national du mérite à titre posthume.