L’année dernière, une journée entière avait été organisée pour l’ensemble de l’établissement. Cette année, le collège Souhait a décidé de se concentrer sur ses élèves de 3e.
Déjà parce qu’ils sont obligatoirement formés aux gestes qui sauvent (PSC1) dans le cadre de l’enseignement sécurité et citoyenneté ; mais aussi parce que c’est au cours de cette année que tous passent l’ASSR2 (pour Attestation scolaire de sécurité routière de niveau 2).
À l’initiative de l’établissement et avec le soutien important de la Prévention routière, de la police municipale et autres partenaires privés, 115 élèves ont pu prendre part, tout au long de la journée de ce lundi, à sept ateliers différents, mais tous tournés vers la sécurité et la prévention routière. « Tout ce qui est proposé est vraiment ciblé par rapport à leur âge », explique Myriam Paquet, principale adjointe de l’établissement, cheville ouvrière du rendez-vous. « L’accent a notamment été mis sur le fait que ces jeunes de 14-15 ans sont les conducteurs de demain. »
La conduite accompagnée étant désormais ouverte à partir de 15 ans. Sans compter les deux-roues dont les jeunes sont friands.
Convaincre de l’utilité de la conduite accompagnée
Deux inspecteurs du permis de conduire sont ainsi venus à leur rencontre pour leur expliquer les bienfaits de la conduite accompagnée, qui a aussi pour avantage non négligeable de revenir moins cher qu’un permis passé en direct. « 76 % des personnes en conduite accompagnée – car les adultes peuvent en bénéficier – ont leur permis du premier coup. Contre 55 % pour les autres », détaille François Huot qui a aussi énormément insisté sur l’expérience forcément acquise au cours des 3 000 km qui doivent obligatoirement être parcourus.
À l’étage du dessous, Frédéric Laporte, délégué bénévole à la Prévention routière, propose à tous d’essayer un simulateur de deux-roues. Quelques rires de moquerie bon enfant envers le camarade aux commandes, qui ne manquent cependant pas de faire réagir sur les dangers de la route pour évidemment mieux les éviter.
Au cœur des préoccupations également, surtout pour la génération nouvelle technologie, les risques liés aux téléphones portables et écouteurs. « Il y a l’amende bien sûr et trois points en moins sur le permis », détaille un agent de la police municipale locale avant d’enfoncer le clou : « Je vous rappelle que quand vous êtes jeune conducteur, vous n’avez que 6 points sur votre permis. » Démystifiant au passage les stages de rattrapage de points, coûteux et chronophages.
Alcool et drogue, mais aussi la consommation de certains médicaments ont fait l’objet de nombreux échanges et mises en garde. Autant de messages qui, il faut l’espérer, seront également transmis dans les familles.
Des slogans percutants
Autre atelier proposé dans le cadre de cette journée dédiée à la prévention routière, celui autour des slogans. Un échange d’une heure, par groupe de deux élèves, encadrés par l’infirmière et une enseignante du collège. Objectifs : le poids des mots et un graphisme travaillé. Autant de créations qui viendront faire écho à la manifestation puisqu’elles seront prochainement affichées dans les couloirs de l’établissement scolaire. Morceaux choisis…
Lauriane
Paul
Célia
Félix
Mathilde
Mahyra
Faire la conduite accompagnée
Lauriane Moulin, 14 ans
« Je ne savais pas que, même à 50 km/h en voiture, sans ceinture, une personne ne pouvait pas se retenir à son siège. J’ai aussi bien noté qu’en deux-roues, vélo ou scooter, il est très important de regarder dans ses rétroviseurs et de faire bien attention à ce qui se passe devant nous mais aussi à ce qui se passe derrière nous. Et puis je pense vraiment que je vais faire la conduite accompagnée, peut-être dès 15 ans même, puisque c’est maintenant possible. L’atelier des inspecteurs du permis m’a convaincue et mes parents sont de toute façon d’accord avec ça. J’aimerais vraiment bien. »
Apprendre en s’amusant
Boris Pierré-Derouet, 14 ans
« J’ai beaucoup aimé la simulation avec le scooter proposée par la Prévention routière. C’est incroyable car on se rend compte qu’il y a plein de choses que l’on ne voit pas forcément. J’ai d’ailleurs failli me prendre la porte d’un camion ! C’est une façon d’apprendre en s’amusant. Et moi qui n’ai pas de scooter, j’ai mieux compris les risques et les choses sur lesquelles on doit faire attention de manière générale. Notamment quand nous sommes piétons. En tous les cas, je peux vous dire que j’ai eu pas mal d’accidents, heureusement virtuels ! »
Ce qu’ils en pensent – Trois points, ça fait mal
Bader Kasri, 14 ans et demi
« Avec la police municipale, on a beaucoup parlé de l’utilisation des téléphones. C’est dangereux en voiture mais les ondes aussi le sont. Certains dorment avec leurs téléphones allumés à côté de leur tête. Moi non, mes parents me l’interdisent. Et quand je suis piéton, je ne mets qu’une oreillette pour écouter la musique et je ne mets pas à fond. J’ai aussi appris que téléphoner au volant, c’était une amende importante et trois points de retrait. Quand on est jeune conducteur, on a que six points alors ça fait mal. Mais c’est justifié. »
Ça a un côté sympa je trouve
Clara Brand, 15 ans
« L’atelier sur la conduite accompagnée à partir de 15 ans m’a beaucoup intéressée. Je pense d’ailleurs que je vais la faire. L’atelier jeu a un côté sympa je trouve. Nous sommes par équipe, on perd des points en cas de mauvaise réponse… Et comme sur un permis, on en a douze au départ. Du coup on apprend un peu comme au Monopoly®. Et en même temps, on nous fait essayer des lunettes qui simulent un excès d’alcool, la consommation de drogue ou de certains médicaments. Ça permet de bien se rendre compte des choses. »