Le Croisic. La police municipale bientôt équipée de tasers
La Ville du Croisic vient de signer une convention avec l’État qui l’autorise à doter sa police municipale de pistolets à décharge électrique. Une première en Presqu’île.
Le Croisic n’est pas un haut lieu de la délinquance. 111 faits d’atteinte aux biens (cambriolages, vols à l’étalage, dans des voitures…) ont néanmoins été enregistrés en 2017 (contre 74 l’année précédente). 21 faits d’atteinte volontaire à l’intégrité physique ont d’autre part été déplorés l’an dernier (contre 15 en 2016). « Ce sont généralement des rixes au cours des mois d’été », explique Marcel Jeanne, le commandant de la brigade de gendarmerie du Croisic. Des rixes auxquelles peut être confrontée la police municipale composée de trois agents et renforcée durant la saison estivale par trois ASVP (agent de surveillance de la voie publique). Comme sur un cambriolage survenu le 6 mars dernier, elle arrive également parfois sur les lieux avant les gendarmes. D’où sa demande d’être dotée de tasers, ces pistolets qui permettent de neutraliser un individu grâce à une décharge électrique de plusieurs dizaines de milliers de vols. Ce sont des armes de catégorie B non létales, c’est-à-dire non mortelles.
« Avec elles, nous nous sentirons davantage en sécurité. Elles vont simplifier les interventions auprès de personnes agressives », avance le policier municipal Benoît Bihoré. Ce que confirme le gendarme Marcel Jeanne :
Rien que le fait de les sortir est dissuasif. On les utilise rarement.
C’est grâce à la convention de sécurité « nouvelle génération » entre l’État et les communes que la municipalité du Croisic va pouvoir doter sa police de deux tasers. Une première en Presqu’île de Guérande (1). Ladite convention a été signée le mercredi7 mars par la sous-préfète Marie-Hélène Valente et la maire Michèle Quellard.
L’achat des deux pistolets est estimé « à environ 8 000 € » par la première magistrate de la ville, « en intégrant le coût de l’armoire de rangement sécurisée ». Il existe plusieurs modèles de tasers, la municipalité n’a pas encore fait son choix. L’objectif est que sa police en soit pourvue pour cet été.
« Nous aurons cinq jours de formation initiale et une remise à niveau tous les six mois », précise le chef de la police municipale, Patrice Pors.
(1) Depuis deux ans, suite aux attentats, la police municipale de La Turballe est dotée de trois armes létales.