Le Mont-Blanc en baskets, c’est terminé !
Ce jeudi 17 août, le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, a pris un arrêté, imposant un équipement minimum à tous les alpinistes qui empruntent la voie normale (voie royale ou voie du Goûter) vers le sommet du Mont-Blanc (4 810m).
Le Mont-Blanc en baskets, c’est terminé ! Le maire de Saint-Gervais vient de déposer un arrêté municipal, imposant aux candidats à l’ascension du Toit de l’Europe par sa voie normale, un équipement minimum.
Tout alpiniste engagé sur cet itinéraire devra être équipé d’un bonnet, de lunettes de soleil, d’un masque de ski, de crème solaire, d’une veste chaude, d’une veste imperméable, d’un pantalon de montagne, d’un surpantalon, de chaussures d’alpinisme « cramponnables », de crampons réglés aux chaussures, d’un baudrier, d’un kit de sortie de crevasse, d’une corde d’attache, d’un piolet, d’un GPS ou d’une boussole et d’un altimètre.
Rappelons que c’est bien la commune de Saint-Gervais-les-Bains, qui administre la zone géographique sur laquelle passe l’itinéraire de la voie normale vers le sommet du Mont-Blanc.
Les traileurs directement visés
Une mesure qui vise avant tout à empêcher les ascensions de certains pratiquants de sports d’ultra-endurance, et qui s’aventurent sur cet itinéraire de haute-montagne en baskets et en tenue légère. Mercredi 16 août, le Peloton de gendarmerie de haute-montagne de Chamonix lançait un appel à témoin suite à la disparition d’un traileur, parti du village de Bionassay mardi 15 août au matin, pour tenter l’ascension du Mont-Blanc à la journée.
Mais ils ne sont pas le seul public visé : cet arrêté intervient dans la foulée d’une série de disparitions sur la voie normale du Mont-Blanc. Des alpinistes souvent mal équipés… seuls et manquants d’expérience dans leur pratique de l’alpinisme.
Comment faire appliquer la mesure ?
Pour le moment, l’arrêté municipal a avant tout une portée symbolique : sans l’appui du ministère de l’Intérieur, la mesure restera lettre morte, la police municipale n’étant pas formée pour aller verbaliser des contrevenants sur un terrain de haute-montagne. Sans l’appui de la gendarmerie et de son PGHM, il sera difficile pour la mairie de « joindre le geste à la parole ».
Sans parler du montant de l’amende, de première catégorie. Est-ce qu’une pénalité de 38€ suffira à dissuader des traileurs assez déterminés pour se lancer dans l’ascension du Mont-Blanc à la journée ? A convaincre des alpinistes débutants de s’adjoindre les services d’un guide de haute-montagne ?