Depuis la fin de la campagne et l’élection d’Emmanuel Macron, l’immigration semble ne plus susciter beaucoup l’intérêt de nos médias, trop occupés à commenter d’autres événements. Mais le phénomène, lui, continue de progresser, et les problèmes qui l’accompagnent de s’accroître, en France comme dans d’autres pays européens.
Certains persistent à opposer bêtement le prétendu racisme haineux des partisans d’une immigration contrôlée à l’humanité autoproclamée de ceux qui veulent ouvrir encore plus grand les frontières. D’autres, comme le pape François, n’appellent à la prudence en la matière que parce qu’ils craignent que l’immigration massive ne fasse le jeu des populismes, abomination de la désolation, selon eux. D’autres, encore, plus lucides, invoquent l’impossibilité d’intégrer convenablement des afflux massifs de migrants. Mais ils réduisent souvent la question à la recherche d’un équilibre entre deux devoirs moraux : la charité envers les immigrés d’un côté, et la protection que l’État accueillant doit garantir à la population autochtone de l’autre.
Lors de la visite d’Angela Merkel à la Maison-Blanche en mars 2017, Donald Trump avait ainsi sagement affirmé : « La sécurité de nos citoyens doit toujours passer en premier. » Mais, même si cela peut paraître moins grave à certains, on ne peut plus nier, désormais, que l’immigration massive menace aussi l’identité et la culture du pays d’accueil : les traditions étrangères qu’on lui impose, sinon d’adopter, du moins d’accepter, au nom du multiculturalisme et de la tolérance, occupent une place croissante dans l’espace public. Certaines de ces traditions sont, pourtant, en totale contradiction avec les valeurs dont se réclament ceux-là mêmes qui défendent l’immigration pour tous et la diversité.
Ainsi, l’Allemagne, atteinte par des attentats terroristes, théâtre de violences sexuelles massives commises par des migrants, voit également aujourd’hui, selon un article publié par Valeurs actuelles ce 19 juillet, le nombre d’excisions exploser. « L’ONG Terre des Femmes estime à 58.000 le nombre de femmes vivant en Allemagne qui ont subi des mutilations génitales féminines (MGF), et à 13.000 supplémentaires les mineures à risque, des chiffres qui ont augmenté respectivement de 10.000 et de 4.000, depuis 2016. » En cause, « l’afflux des migrants de pays comme l’Érythrée, la Somalie et l’Irak ».
Ces chiffres sont effarants, surtout quand on sait ce qu’est l’excision et quelles sont les conséquences de cet acte sur la vie d’une femme. Sans même parler des risques sanitaires qu’elle fait courir à celles qui en sont victimes, l’excision est une mutilation destinée à conserver à la femme sa fécondité mais à délibérément diminuer son plaisir sexuel, une atteinte à son intégrité physique, psychologique, sociale, anthropologique.
L’excision ne menace certes pas la sécurité des populations autochtones, qui peuvent dormir tranquilles. Mais elle attente à la vie et la dignité de femmes auxquelles nos gouvernants se vantent hypocritement de venir charitablement en aide. Les Européens condamnent à grands cris l’excision comme une pratique barbare, mais ils laissent des dizaines de milliers de fillettes qui vivent chez eux aller subir cette torture dans leur pays d’origine, sous le prétexte d’une visite à la famille restée là-bas, et revenir sans que personne soit inquiété, comme un tacite encouragement au crime.