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« Le pays tout entier est meurtri » : Edouard Philippe rend hommage au chef de la police de Rodez

Posted On 04 Oct 2018
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Le Premier ministre a rendu hommage ce jeudi à Pascal Filoé, le chef de la police municipale de Rodez, assassiné en plein centre-ville par un marginal.

Ce jeudi, les mots étaient brefs à Rodez. Peut-être parce qu’ils manquaient. La nation rendait hommage à Pascal Filoé, le chef de la police municipale, tué à coups de couteau jeudi dernierpar un marginal. L’auteur présumé des faits a reconnu avoir agi par vengeance, après que la police municipale lui a confisqué son chien, le 18 septembre.

Peut avant 14 heures, autour de la Cathédrale Notre-Dame-de-Rodez, sur la place d’armes, les habitants, les connaissances, simples passants et curieux se sont regroupés, attendant dans un silence religieux l’intervention d’Edouard Philippe, le Premier ministre.

Beaucoup de commerçants ont choisi de baisser le rideau ce jeudi. Autour de la cathédrale plusieurs centaines de Ruthénois patientent donc, loin des 5 000 personnes attendues par la mairie. Face aux rangées de sapeurs-pompiers, de la police municipale, des autorités et du personnel de la mairie, le Premier ministre brise le silence :  » Nous rendons aujourd’hui un dernier hommage à Pascal Filoé, celui qui, en plein centre-ville de Rodez a perdu la vie sous les coups d’un homme à qui il avait voulu simplement faire respecter la loi ».

Edouard Philippe a rendu hommage à Pascal Filoé, chef de la police municipale de Rodez assassiné en pleine rue (Photo DDM, Evelyne Cabrit).

« Pourquoi lui et pourquoi comme ça ? Cette question me bouleverse », poursuit-il. Edouard Philippe salue alors « un directeur aimé et respecté pour son écoute et sa capacité de dialogue ». Un « modèle qui donne envie de se dépasser » et qui a « servi sa ville et son pays sans transiger avec ses convictions, ses valeurs et la loi ».

« Nous ne voulons pas la vengeance mais la justice, c’est elle qui nous libère de la tristesse », a énoncé le Premier ministre par intérim, résolument sobre. Après ses quelques minutes de discours, le lever du drapeau tricolore et la Marseillaise, il a déposé la légion d’honneur sur le cercueil de Pascal Filoé. La famille et les proches sont entrés dans la cathédrale où se tenaient dans l’intimité les obsèques du directeur général adjoint des services de la commune.

Dans la foule, Bernard est ému. Il a travaillé pendant dix ans aux côtés de Pascal Filoé.  » Il était très humain et serviable ». Pour lui la légion d’honneur  » ne changera pas les choses », il pense plutôt à ce moment-là au travail  » de plus en plus important qui attend les forces de l’ordre ».

Le Premier ministre a salué le « professionalisme » et le « courage » de Pascal Filoé.  (Photo DDM, Manon Adoue).

 

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