Le «prédateur» au couteau jugé aujourd’hui

Un homme de 41 ans a semé la panique, jeudi dernier, en agressant au couteau au moins deux personnes croisées dans le centre-ville de Toulouse. Il doit être jugé aujourd’hui.

En pleine nuit, tapi dans l’obscurité de son hall d’immeuble, il l’a traumatisée. Et surtout, très grièvement blessée. Après avoir été déféré devant l’un des magistrats du parquet, le quadragénaire qui a violemment agressé au couteau une jeune femme dans le centre-ville de Toulouse (notre édition d’hier) doit faire l’objet d’une comparution immédiate aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Toulouse.

«Imaginez la scène : vous rentrez chez vous et un homme vous saute dessus pour avoir votre portefeuille», apostrophe Me Alexandre Martin, saisi comme avocat de la partie civile. Sa cliente a refusé, l’individu lui a asséné un profond coup de couteau à un avant-bras. Jeudi dernier, il était environ 1 h 15 dans le hall du domicile de la victime situé allées Jean-Jaurès. «Elle est très choquée : 45 jours d’ITT, c’est extrêmement rare car c’est une agression très sauvage», note son conseil. Par ailleurs, cette jeune femme de 26 ans, en arrêt maladie jusqu’au 5 novembre, a également été blessée à une tempe. Mais l’issue aurait pu être encore plus dramatique : c’est bien parce qu’elle a voulu protéger son cou que la lame a transpercé son bras. Une zone vitale que l’agresseur tentera d’atteindre à nouveau en se jetant sur un homme croisé peu après dans la rue de la Colombette.

Il reconnaît les faits

Alors qu’il passait au bras de sa compagne, il s’est retrouvé dans les bras du «prédateur» qui simulait une accolade. À ceci près qu’il a brandi son couteau et a entaillé, plus superficiellement, sa nouvelle victime au cou.

Dans un contexte très tendu suite aux attentats de Marseille, les enquêteurs de la sûreté départementale ont réussi à identifier l’homme recherché grâce au «travail remarquable» de la police municipale qui a fourni les bandes de vidéosurveillance. On y voit notamment deux personnes être prises à partie sur les allées Jean-Jaurès, sans pour autant que celles-ci n’aient reçu de coups de couteau. Malgré l’appel à témoins diffusé notamment via La Dépêche du Midi, aucune autre victime de plus ne s’est manifestée.

Dimanche, lors de la confrontation, la jeune femme de 26 ans n’a pas pu identifier son agresseur. «Il faisait noir, c’est allé vite mais il a reconnu les faits», rappelle son avocat, Me Martin. De même, le quadragénaire a évoqué une agression commise dans le secteur des Carmes, sans pour autant qu’une victime se présente au commissariat.

Connu des services de police et de la justice, l’individu n’en est pas à son premier coup d’essai. Il avait notamment été interpellé en janvier 2016 pour des faits similaires. Désormais, c’est à la justice de trancher.