Le profil psy de l’agresseur au cœur de l’enquête
Faits divers – L’auteur du rodéo et des coups de couteau placé en garde à vue
Au lendemain du coup de folie qui a touché le centre-ville (voir notre édition d’hier), l’émotion était toujours aussi importante sur les allées de l’Empereur. Certes, le véhicule fou qui a terminé sa course devant l’énorme chantier situé au milieu de l’avenue, a été enlevé et les dernières traces de l’attaque au couteau ont été nettoyées. Ne reste que l’impact d’une balle perdue sur la palissade du café Garden Ice tirée par le policier municipal.
Du côté de l’enquête confiée à la police judiciaire de Toulouse, on en sait un peu plus sur le profil de l’agresseur présumé. Giovanni Casimir, 32 ans, Montalbanais vivant seul en centre-ville, passé à plusieurs reprises par les équipes psychiatriques de l’hôpital. Même si l’individu a proféré au moment d’être menotté des «allahou akbar», il ne possède pas de fiche S et n’était pas suivi pour menace terroriste. Le parquet de Montauban a pour le moment simplement qualifié les faits de «tentative de meurtre» et a placé l’individu en garde à vue hier en fin de matinée, depuis son lit à la clinique du Pont de Chaume dans le service réanimation. Les enquêteurs attendent les premiers résultats toxicologiques et surtout les premières expertises psychologiques. Selon les résultats, les faits pourraient être requalifiés en acte terroriste ou maintenus en tentative de meurtre, hypothèse le plus probable. Les perquisitions réalisées au domicile du présumé agresseur ont découvert de nombreux médicaments. Difficile encore de savoir si un traitement était suivi.
Des blessés hors de danger
Après une nuit d’hospitalisation, l’état de santé de la première victime, une Aveyronnaise âgée de 35 ans, était bon. Par chance, le coup de couteau donné à l’omoplate n’a pas touché d’organes vitaux. Cette personne, encore choquée, devrait sortir d’ici deux jours avec une interruption temporaire de travail de 15 jours. Quant au couple de sexagénaire encore sous le choc de l’agression, le mari s’en sort avec une entaille légère au bas du dos causée par un coup de couteau de l’agresseur présumé. Une quatrième personne a été blessée légèrement allées de l’Empereur par une balle perdue tirée par la police municipale (voir le témoignage de la victime ci-dessous).
Du côté des urgences de Montauban où trois des quatre blessés ont été admis dimanche après-midi, on salue la gestion de crise : «C’est la première fois que nous mettions en pratique le dispositif attentat, testé en novembre dernier. Tout a très bien fonctionné répartissant les blessés entre Pont de Chaume et hôpital», souligne Pierre Mardegan, patron des urgences de l’hôpital. Dans une ville déjà meurtrie en 2012, le sang froid des secours est à souligner.