Le Val-de-Marne pris au « piège » à cause du barrage anti-forain
Agnès Vives @VivesAgnes LeParisien.fr6 novembre 2017
Le sénateur (LR) Christian Cambon s’insurge contre le barrage filtrant décidé par la préfecture de police pour éviter l’entrée des forains dans Paris.
Une journée noire que les automobilistes du Val-de-Marne ne sont pas prêts d’oublier. Ce lundi, l’autoroute A4 est restée embouteillée une bonne partie de la journée. En cause ? Un méga accident ? Point du tout. Un barrage filtrant de CRS mis en place pour empêcher l’entrée des forains dans Paris, mobilisés contre la décision de la maire PS Anne Hidalgo de supprimer le marché de Noël sur les Champs-Elysées.
De quoi susciter la colère d’élus du Val-de-Marne. Au premier chef, le sénateur (LR) Christian Cambon. « Pour que Paris, les beaux quartiers soient tranquilles, c’est la banlieue qui trinque, encore une fois », s’insurge le parlementaire. Voilà quelques mois, déjà, avec d’autres élus LR, il était monté au créneau pour dénoncer la fermeture des voies sur berge.
« Même les pompiers, les ambulances se sont retrouvés pris au piège »
Dès le matin, jusqu’à une vingtaine de cars, selon un témoin, étaient stationnés en colonne à hauteur de Saint-Maurice, laissant passer au compte-gouttes les automobilistes.
« Est-on devenu fou ? Mettre un barrage filtrant à cet endroit alors que 260 000 véhicules circulent par jour ? Même les pompiers, les ambulances se sont retrouvés pris au piège. Pour faire 1 100 m, j’ai mis 1 h 40 », s’étrangle Christian Cambon, qui a saisi les services du préfet de police, ordonnateur en la matière. Ces derniers n’ont pas répondu à nos sollicitations. Son successeur à la mairie de Saint-Maurice, Igor Semo (LR), n’a, lui, carrément, pas pu « venir travailler ».
Mais il n’y a pas que Saint-Maurice qui a subi des embouteillages monstres. Et une certaine pollution : « l’air est irrespirable cet après-midi », assure Léa. A86, N 4, les autres axes n’ont pas été épargnés. Delphine a ainsi mis « quatre heures pour faire Créteil-Charenton ».
« Les répercussions vont bien au-delà des villes situées en périphérie de (…)