Les amendes pour les crottes de chien non ramassées vont tomber

Ça a beau être un produit naturel, on a largement le temps de marcher dedans et d’en subir l’odeur avant que ça ne se désagrège  : les crottes de chien.

Le désarroi des habitants de Saint-Pierre s’est fait entendre si fort à la salle Pollet ce jeudi soir que le maire a tapé du poing sur la table en regardant le chef de la police municipale  : « Nous avons communiqué sur la verbalisation des personnes qui ne ramassent pas les déjections de leur chien. On ne peut pas se contenter de trois PV en un an. Il est temps de programmer une opération coup de poing ! »

Une amende de 68 euros sanctionne le propriétaire pris en flagrant délit de non-ramassage. Pour l’opération coup de poing annoncée, le chef Romuald Chrétien a des pistes d’intervention à des horaires stratégiques de sortie du chien, «  notamment après le film  ».

Bloqué

La police municipale n’était décidément pas à la fête pendant cette réunion publique. Un habitant a protesté contre le stationnement intempestif devant sa porte de garage, en particulier les jours de marché. « Je vous ai appelé, lance-t-il à l’adresse du chef de la police, vous êtes arrivé après 45 minutes, et pour me dire qu’il faut être compréhensif ! Mais comment je fais s’il y a un incendie ?  »

Points sensibles

Le maire, comme le chef Romuald Chrétien, ont tout fait pour convaincre l’assistance que la police municipale est aux aguets, à plus forte raison depuis que les horaires de travail ont été amplifiés jusqu’à 22 heures. De plus, des caméras vont arriver en renfort  : 36 cette année, soit un total de 88 caméras, avant une nouvelle vague de 53 dès l’année d’après.

Le square Elsa Triolet, le parking de la rue de la Pomme d’Or, la rue des Poilus ont été signalés pour être des points sensibles, soit parce qu’on s’y livre au trafic de drogues, soit parce qu’on s’y rassemble pour s’alcooliser, soit parce qu’on y dégrade des voitures. « Un arrêté contre la consommation d’alcool sur la voie publique est en vigueur, rappelle le maire, et la bière est bien un alcool. »

L’enfer des sorties d’école

Il a été aussi beaucoup question de voitures, et du ballet pénible aux entrées et sorties d’école. Voitures arrêtées en double file ou garées sur le trottoir, les reproches ont été nombreux. L’utilité du plan Vigipirate poserait-elle question ? « Mais c’est la loi, et elle s’impose partout en France », rappelle Natacha Bouchart, qui laisse néanmoins la porte ouverte à des arrangements: « Nous réfléchissons à une alternance. Nous pouvons envisager de rendre le stationnement possible pendant les vacances scolaires, et de 17 heures à 7 heures en période d’école. Sachant que tout véhicule garé en dehors de ces horaires prendra la risque d’être emmené à la fourrière. Mais nous allons regarder si c’est possible. Quant au stationnement sur les trottoirs, nous pouvons mettre des plots. »

En fin de réunion, une élue des parents d’élèves fera remarquer une faille dans le plan Vigipirate  : « Dans ce cas, je peux aussi étendre le périmètre… » lui répond le maire, ne sachant plus à quel saint se vouer…

Crèvecoeur

Une nombre non négligeable d’habitants de Saint-Pierre ont dit leur affection pour la place Crèvecoeur. Mais ils ont aussi signalé son invasion par les déjections, parfois des odeurs nauséabondes et même un excès de mauvaises herbes. Pour le service municipal visé par les questions de propreté, David De Smedt a répondu que les agents sont dûment mobilisés, et que la balayeuse passe tous les jours (sauf le dimanche).

 Grégory FAUCQUEZ