Les incivilités empoisonnent la vie du quartier de Mirateau
Cela fait quarante ans qu’ils habitent le quartier. Installés dans des maisons individuelles, ils ont vu Mirateau devenir une cité mixte au gré des ans mais aussi l’adresse du centre des impôts et plus récemment du Pôle emploi. Si les allées et venues se sont de fait progressivement intensifiées, ce n’est que depuis quelques mois que ces riverains ont commencé à faire les frais d’incivilités croissantes. Armand Porcheron en est l’une des principales victimes. «On a commencé par devoir construire un mur d’enceinte autour de la maison car avec les containers à ordures implantés en face, on avait en plus des mouches, des odeurs et du bruit, des gens qui envoyaient des ordures jusque chez nous. Et je ne parle pas de la vue avec les matelas, les pneus… Les graffitis, cela a commencé l’été dernier». Des tags nocturnes dont les plus récents datent de la semaine dernière. «Et le nettoyage est à notre charge, l’assurance ne paye pas». Armand et son épouse ont déposé plainte à la gendarmerie. «Ce n’est pas la première fois car on a eu aussi une vitre brisée l’été dernier». Jean-Claude Ferrarini a lui aussi fait les frais des tagueurs sur sa clôture. Avant, c’est son potager qui avait été vandalisé et une chaise «empruntée» jusque sur sa terrasse. «Les habitants sont nombreux à déplorer ces incivilités. Il y a beaucoup d’exaspération car ça pourrit l’ambiance du quartier», note Jean-Pierre Roméo.
Un collectif créé
Avec leurs voisins, Serge Robin et Jean-Pierre Roméo notamment, Armand et Jean-Claude ont signé et fait circuler une pétition dans le quartier. «Nous avons aussi constitué un collectif dans l’esprit des «voisins vigilants» car tout cela a au moins eu le mérite de nous rapprocher», note Jean-Pierre Roméo. Alors que Serge Robin faisait appel à la police municipale, Jean -Pierre Roméo a sollicité le comité de quartier. «J’ai également écrit au maire mais à ce jour nous n’avons pas eu de réponse». Armand a lui aussi sollicité un rendez-vous en mairie. Tous voudraient voir leurs soucis pris en compte. «Le collectif, qui rassemble déjà 80 personnes dans le quartier, a aussi demandé un rendez-vous au président du Sictom. 86% des habitants demandent un retour de la collecte au porte-à-porte. Pour nous, ces problèmes d’insalubrité et d’insécurité sont liés»,explique Jean-Pierre Roméo.
Source:: Les incivilités empoisonnent la vie du quartier de Mirateau