Les parents à la course au casque obligatoire
Désormais, les enfants de moins de 12 ans doivent porter un casque à vélo sous peine d’une amende de 90 euros à régler par les parents.
A vos casques, partez ! Depuis le 22 mars, le port du casque pour les enfants de moins de 12 ans est obligatoire. Une mesure salutaire selon le ministère de l’Intérieur, vu l’efficacité du dispositif. « Les chocs à la tête chez les jeunes enfants peuvent causer des traumatismes plus graves que chez les adultes ou les adolescents. Le casque diminue le risque de blessure sérieuse à la tête de 70 %, le risque de blessure mineure de 31 % et le risque de blessure au visage de 28 %. Le port du casque diminue drastiquement le risque de perte de connaissance : à plus de 10 km/h, il passe de 98 % dans le cas d’une tête non casquée à 0,1 % pour une tête casquée. »
Ventes en augmentation de 183 %
Si le port du casque n’est pas respecté, le contrevenant risque une amende de 90 euros. Cela vaut pour l’enfant conducteur, mais aussi passager. A Tours la police municipale joue pour l’instant la carte de la prévention. « Lorsque les agents voient des enfants sans casque, ce qui est assez rare, ils rappellent la réglementation », indique Olivier Lebreton, adjoint à la sécurité.
Pour éviter le PV, les cyclistes recherchent l’équipement. « C’est énormissime, on en vend une vingtaine par jour, annonce le responsable du rayon cycle du Décathlon de Chambray. Les trois premières semaines nous avons vendu 400 casques, soit une augmentation de 183 % par rapport à l’an dernier. »
Au Décathlon de Tours-Nord, les ventes ont augmenté mais rien de spectaculaire, comme dans le centre-ville. « Les parents étaient visiblement déjà équipés, indique Gilles, responsable du magasin Cyclable, rue Gambetta. J’ai dû en vendre une vingtaine en un mois. »
Le constat du vendeur se vérifie dans le jardin des Prébendes, où les apprentis cyclistes sont tous casqués. « Je ne sais pas s’il faut un casque avec une draisienne, remarque Franck. Dans le doute, j’en prends un, que ça soit à trottinette ou à vélo vaut mieux un casque. »
« La mesure a eu un impact sur les adultes, ils en achètent pour eux, rajoute le responsable du magasin Cyclable. Avec les beaux jours qui reviennent, on s’attend à en vendre encore davantage. »
C’est le deuxième objectif avoué de cette réglementation : « Il a été constaté que les parents d’enfant équipé de casque sont enclins à en porter un eux-mêmes. »