À compter du mercredi 1er mars, la police municipale de Boulay-Moselle mettra en place la verbalisation électronique. Oubliez les contraventions placées sous les essuie-glaces de la voiture, désormais l’amende arrivera directement à votre domicile dans un délai de trois jours environ. Une procédure finalement similaire à celle qui fait suite à une infraction constatée par un radar automatique : le policier municipal, à travers son terminal, va transmettre toutes les données au centre automatisé de constatation des infractions routières à Rennes, qui s’occupera ensuite de faire parvenir le PV à l’intéressé.
Une nouveauté qui va permettre aux agents d’éviter une lourdeur administrative qui était leur quotidien avec la verbalisation classique. Mais qui s’annonce surtout plus pratique pour les contrevenants ; « Sur Boulay-Moselle, nous n’avions plus de bureaux de tabac qui propose le timbre-amende, ce qui compliquait le règlement du PV. L’autre solution, jusque-là, était de nous faire parvenir un chèque. Mais cela nous occasionnait beaucoup de souci pour les traiter », avance Emmanuel Lemoine, responsable de la police municipale. Désormais, les automobilistes pourront toujours s’acquitter de la contredanse par chèque mais aussi directement sur internet ou avec leur téléphone.
Ces PV dématérialisés devraient également permettre de mettre fin aux stationnements gênants, voire dangereux, qui sont fréquemment constatés aux abords des établissements scolaires boulageois. « Certains parents d’élèves se garent n’importe où. Obligeant les enfants à descendre du trottoir et à marcher sur la route », dénonce Benoit Crusem, adjoint au maire. Si jusque-là, le policier en charge d’encadrer la sortie de l’école, n’était physiquement pas en mesure de sanctionner ces abus de stationnement, étant pris par ailleurs, les contraventions électroniques vont changer la donne. « Il nous suffit désormais de constater l’infraction et de relever la plaque d’immatriculation, l’heure, le lieu et la date, affirme Emmanuel Lemoine. Toutes les informations pourront être saisies seulement par la suite sur le logiciel. »
Autant dire qu’à partir de la semaine prochaine, certains risquent d’avoir de mauvaises surprises dans leur boîte aux lettres. Car si Jean-Claude Kremer, adjoint au maire en charge de la sécurité, se défend de vouloir « faire du chiffre » ou d’utiliser ce nouvel outil dans un but « répressif », il prône la tolérance zéro aux abords des écoles. « On parle là de la sécurité des enfants. Et surtout, hormis le répressif, on a tout essayé jusque-là. Signalisations, peinture jaune au sol, sensibilisation auprès des parents. Rien n’a marché ! »
Dans la ligne du viseur également : les zones bleues, gratuites mais à durée limitée, qui sont peu respectées. « On a encore fait le compte en milieu de semaine. Sur trente véhicules, huit n’avaient pas de disques », soupire l’employé municipal.
Là encore, la ville devrait sévir, particulièrement avec ceux qui ne prennent pas la peine de placer le disque de stationnement derrière leur pare-brise. « En général, on est assez tolérants, on ne verbalise pas si l’automobiliste dépasse d’une heure ou deux. Mais on en voit certains se garer à 10h et ne repartir qu’à 17h. Il faut limiter les abus. » Et ce, d’autant plus que la ville regorge de parkings gratuits à proximité. « Il n’y a aucune place payante à Boulay », insiste Jean-Claude Kremer. A l’automobiliste donc de faire un choix : marcher un peu ou payer la prune.