Les terrasses s’ancrent solidement (presque) partout
Place Jean-Jaurès, les terrasses se mettent aux constructions en dur obligatoires en cas de travaux ou de vente. Ailleurs, elles fleurissent partout au soleil.
Un rai de soleil ? Laissez-vous terrasser par les UV : rondes, carrées, les tables ne manquent pas. En centre-ville, leur nombre augmente ; chacun veut la sienne ! Et pour cause, avec quelques tables et des chaises, les terrasses ne coûtent pas cher et rapportent.
Au Continental comme à l’Annexe
En fait, elles apportent à tous : aux utilisateurs heureux de profiter d’un jus, aux cafetiers-restaurateurs et à la Ville, qui profite d’une ambiance et de redevances. Seuls les voisins sont parfois perdants à cause du bruit, mais la police municipale veille. En tout, la Ville a accordé environ 400 autorisations cette année. Comme par exemple au petit café ouvert depuis peu à l’ancienne place d’Harmonia Mundi, en haut de la rue Nationale où les terrasses se raréfient à cause des destructions pour laisser la place aux futurs hôtels Hilton.
Si les terrasses font souvent penser au Vieux-Tours, les plus grandes se trouvent plutôt place Jean-Jaurès. Les restaurants peuvent doubler leur surface, comme à l’Annexe (50 places dedans, 100 en extérieur). Racheté par Sophie et Patrick Dajet, ce restaurant refait de A à Z dans un esprit métal riveté façon Eiffel innove avec une structure métallique profilée pour sa terrasse sous les platanes, une nouvelle obligation. Les bâches en plastique disparaîtront au fil du temps.
En cas de travaux ou de vente, les autres établissements de la place devront s’y mettre. En novembre, le Continental fermera trois semaines pour des travaux, intérieurs et extérieurs. Une terrasse en dur, la même qu’à l’Annexe, sera installée. La place s’harmonisera. Sous ces constructions en dur, des blocs sont réservés aux fumeurs, d’autres leur sont interdits. Pour avoir bien connu la place Plumereau où il tenait le Bureau, Patrick Dajet trouve qu’entre les deux quartiers, c’est le jour et la nuit. « Les touristes ne viennent pas ici. Il faudrait plus d’animations, du théâtre de rue ou je ne sais quoi. »
Ancien patron du Temps des rois, place Plumerau, Ait Abdelmalek Braham, dit Marco, reste président de la branche des cafetiers à l’Union des métiers de l’industrie hôtelière. Le sujet des terrasses ne revient pas souvent sur le tapis, preuve que le système fonctionne.
Chaque café de la place dispose d’une terrasse équivalente à la longueur de sa vitrine et du même nombre de tables autour de la place soit en surface, soit dans la fosse pour laisser le passage des véhicules de secours. « Le sujet qui nous a animés avant les élections portait sur les zones fumeurs car il était question d’interdire de fumer sur les terrasses, couvertes ou non. Je suis contre car déplacer le problème ne résout rien. Puis avec la campagne, le sujet n’a plus été abordé. » Entre ce qu’elles font changer et ce qu’elles figent, les élections ont du bon. Elles font même parler en terrasse.
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