«Nous n’avons pas pris cette décision à la légère », assure Alain Cintrat, adjoint au maire de Rambouillet délégué aux services techniques et à la sécurité. Sans doute à compter du mois de juin sept des dix policiers municipaux de Rambouille seront dotés de revolvers Manurhin qui équipaient précédemment la police nationale. Ils leur seront remis lors d’une cérémonie officielle qui se tiendra à l’hôtel de Ville.
Si tous les policiers Rambolitains ne seront pas dotés, c’est que trois autres eux n’auront, sans doute, pas terminé les formations auxquels ils doivent se soumettre et valider afin que le préfet du département puisse leur délivrer une autorisation individuelle de port d’arme.
Le métier de policier municipal a évolué.
Pour en arriver là, les élus de la majorité municipale ont entamé une longue réflexion. En effet, si depuis de longues années à titre individuel ou à travers leurs représentations syndicales les policiers municipaux avaient témoigné de leur souhait d’être équipé d’armes à feu, ce n’est que récemment que les élus et le premier d’entre eux, le maire, ont accédé à cette demande.
Cette évolution s’appuie sur un changement de contexte et de nature des taches confiées aux policiers municipaux. « Le métier de policier municipal a évolué. Aujourd’hui c’est une police de proximité, qui surveille la voie publique et qui soutien et collabore avec la police nationale », explique Alain Cintrat, lui-même ancien policier de la nationale. « De façon régulière les policiers municipaux sont engagés dans des actions de contrôle routier, de la gare, des stupéfiants ou bien encore dans la prévention des cambriolages ou des vols à main armée ». Et d’estimer : « le métier se rapproche de celui de policier national ».
Ajoutez à ce phénomène les agressions, parfois mortelles, auxquelles des policiers municipaux ont été exposés dans le cadre de l’exercice de leur profession, et la municipalité de Rambouillet a décidé de rejoindre les rangs des villes qui ont décidé d’équiper leurs agents d’armes. Une décision facilité par la fourniture par le ministère de l’intérieur, à titre gracieux, des anciens revolvers, les Manurhin, qui équipaient par le passé les policiers nationaux.
Si la Ville de Rambouillet est déjà en possession des armes dont elle souhaite équiper ses agents, ceux-ci n’ont pas encore reçu cet équipement. La raison ? Ils n’ont pas encore satisfait à toutes les formations qu’impose la détention d’une arme.
Une cérémonie officielle à l’Hôtel de Ville
Sept des dix policiers municipaux Rambolitains devraient avoir rempli l’intégralité des obligations qui leur sont faites avant les vacances d’été. Si tel était le cas, une cérémonie devrait être organisée en maire de Rambouillet, sans doute au mois de juin. Au cours de celle-ci, chacun des policiers accrédités recevra son arme. « Nous souhaitons qu’il y ait ce moment officiel afin de marquer l’importance de cette évolution », explique Alain Cintrat.
Quant aux trois derniers policiers municipaux de Rambouillet, leur formation devrait être achevée avant la fin de l’année.
Ariel Schwarz
