L’histoire d’une photo racontée par son auteur

C’était une demande du journal. Un souhait de reportage compliqué à concrétiser qui avait fait l’objet de plusieurs demandes. Plus d’un mois de relances plus tard, la police municipale a accepté d’ouvrir ses portes à des journalistes afin d’en faire découvrir le fonctionnement en interne.

Les « coulisses », pour reprendre le nom de cette série de reportages publiés régulièrement dans les pages Limoges.
Durant deux jours, le mardi 7 et le mercredi 8 février, un rédacteur, Julien Bigay, et un photographe, Thomas Jouhannaud, ont eu le privilège de suivre le quotidien de ces hommes et de ces femmes dont le métier a énormément évolué, transformant le stylo servant à remplir les contraventions en arme à la ceinture.
« Le but de ce reportage en “inside”, c’était de dire qu’on était passé des gardes champêtres aux policiers armés, avec des entraînements au self combat, des patrouilles de nuit, des maîtres chiens… Rien à voir avec la distribution des PV ! » raconte Thomas Jouhannaud, ravi d’être choisi pour ce sujet « sur la nouvelle police de proximité ».

Cette photo choisie pour faire la Une le vendredi 10 février, notre collègue l’a prise le premier jour, le 7, dans les locaux qui servent de cadre aux entraînements en situation réelle aux policiers, dans l’enceinte de la caserne Marceau. Exercice du jour : rechercher des personnes potentiellement dangereuses, voire armées, dans un bâtiment.
« Il s’agit de deux maîtres chiens et ils suivent les consignes de leur chef, qui est aussi là pour les évaluer. Tout est très précis, ils sont dans une situation de stress maximal, comme dans une vraie opération, détaille Thomas. Pour montrer le changement de cap de la profession, cette photo me semblait évidente avec les attitudes, les armes. Elle en montre le renouveau, puisqu’il y a beaucoup de jeunes et aussi beaucoup de femmes, très investies. De plus en plus sont gradées. Cette photo tranche avec l’image qu’on pouvait avoir de la police municipale.