Longwy-Villerupt Effectifs de police : dix-sept départs annoncés pour la rentrée, les syndicats « écœurés »
Les chiffres sont tombés au sein de la Police nationale. Au 1er septembre, la circonscription de Longwy-Villerupt devrait accuser dix-sept départs. Les syndicats s’indignent de cette situation alors qu’en mars, le ministre de l’Intérieur avait promis « la stabilisation des effectifs », lors de sa venue dans le Pays-Haut.
La problématique des effectifs de police, dans la circonscription de Longwy-Villerupt , c’est un peu le scénario du film Un Jour sans fin , mais à l’échelle d’une année… « Grâce aux arrivées de policiers sorties d’école, nous passons un été serein. Mais les cartes seront rebattues en septembre. »
Les chiffres du prochain mouvement de mutations sont tombés ; la tendance est confirmée par le commissaire Vincent Le Borgne, patron de la circonscription longo-villeruptienne. Au 1er septembre, ce territoire devrait perdre dix-sept fonctionnaires, entre le mouvement général et celui des postes profilés. « Dont trois quarts d’agents de police secours », souligne Anthony Alex, secrétaire départemental adjoint pour le syndicat Alliance.
En revanche, le secteur gagnera deux fonctionnaires, qui viendront s’ajouter aux deux stagiaires sortis d’école promis au 1er août. L’équation pourrait se résumer par un synthétique « – 13 », abaissant le nombre de gradés et gardiens à 75. Pour mémoire, l’effectif de référence reconnu par l’administration s’établit à 92.
« On s’est moqués de nous »
« C’est encore moins que lors de la visite du ministre de l’Intérieur, où il avait reconnu notre situation critique », souligne Laurent Bessin, secrétaire départemental adjoint pour l’Unité SGP Police FO. « Des engagements avaient été pris par Gérald Darmanin, quant à la stabilisation des effectifs. Là, c’est la bérézina. On s’est moqués de nous, des policiers, des élus, des citoyens… »
« L’écœurement » du représentant syndical est d’autant plus grand que lui et son homologue d’Alliance évoquent un début de solution. « Pour la première fois, le mouvement de mutations a été ouvert aux non statutaires. En clair, des fonctionnaires ne pouvant normalement pas candidater ont été appelés à le faire, pour figurer sur une liste complémentaire, destinée à renforcer les secteurs en difficulté. » À la connaissance de Laurent Bessin, quelque huit agents, retenus par leur contrat en région parisienne, seraient prêts à rallier le Pays-Haut. « Il s’agit de locaux, qui pourraient être pérennisés ici. Ça ne réglera pas le problème, mais ça le réduira. »
Aux yeux d’Anthony Alex, l’octroi de douze stagiaires sortis d’école depuis le passage du ministre , le 29 mars, « ne règle toujours pas le problème de la fidélisation des fonctionnaires. On le voit : tous les ans, à la même période, on assiste à la fuite des effectifs. » Et Laurent Bessin d’en avancer le corollaire. « Dès septembre, on remettra en cause l’existence du commissariat subdivisionnaire de Villerupt. De nouveau. J’en suis persuadé… » L’année sans fin recommence.