Lorraine. La famille d’une victime de meurtre assigne l’État en justice
L’homme avait interdiction d’approcher l’octogénaire après des mois de harcèlement, mais il a fini par le tuer le 12 juin dernier à Montigny-lès-Metz : sa famille assigne l’État en justice, estimant qu’il n’a pas fait assez pour le protéger, a-t-on appris ce samedi de leur avocat.
« Il y a eu un dysfonctionnement global » de la justice, estime Me Xavier Iochum qui représente les fils de la victime, un octogénaire, tué le 12 juin par son beau-fils, à Montigny-lès-Metz.
Or ce dernier avait été auparavant condamné pour des violences sur sa belle-sœur et interdit d’entrer en contact avec plusieurs membres de sa famille, selon des informations duRépublicain Lorrain.
Interdiction non suivie d’effet, puisqu’il continuait à roder et à suivre sa future victime.
L’avocat cherche à pointe un dysfonctionnement institutionnel
Jusqu’à ce qu’une des filles de l’octogénaire porte plainte à nouveau, et qu’un juge de l’application des peines soit désigné, deux mois à peine avant le meurtre.
« Il s’agit de dresser le constat objectif que quelque chose n’a pas été fait » pour protéger le père de ses clients, précise Me Iochum. L’avocat ne cherche pas à pointer une responsabilité individuelle, mais un dysfonctionnement institutionnel, qui ne donne pas à la justice les moyens de mettre ses peines à exécution.
Mis en examen pour assassinat, le beau-fils est actuellement en détention.