Un boîtier vient d’être mis en place dans les écoles de la ville… On appuie sur un bouton et les forces de l’ordre arrivent aussitôt.
Intrusion malveillante, tempête, attentat… Dans le cadre des mesures nationales, tous les établissements scolaires doivent assurer la protection de leurs élèves. Aucune école n’échappe à la règle du Plan particulier de mise en sûreté (PPMS).
Surveillance, exercices de simulation…La municipalité de Loudéac vient également de mettre en place un dispositif d’alerte directement relié à la police municipale et à la gendarmerie. Par le biais d’une petite télécommande. Grâce à ce processus unique dans le département, la ville s’affiche rompue en matière de sécurité dans les écoles.
Derrière le dispositif, un homme. Patrice Debois, chef de la police municipale de Loudéac. C’est à lui et à son équipe que la municipalité a confié le déploiement de l’opération. L’objectif était que le chef d’établissement puisse alerter rapidement les secours en cas d’urgence.
L’apparence d’une télécommande
« Plusieurs moyens ont été testés au départ sans succès. Corne de brume pour un confinement, sifflet pour une intrusion… explique Patrice Debois. Les chefs d’établissement se sont rendu compte que ces systèmes d’alerte n’étaient pas adaptés. »
Après avoir été étudié, le recours au téléphone portable a été abandonné. En cause les contraintes liées au chargement de la batterie, à l’absence de réseau…
Après avoir fait appel à plusieurs technologies, la municipalité a finalement opté pour l’utilisation d’un boîtier à l’apparence d’une télécommande.
En une pression sur l’un des boutons, le chef d’établissement donne l’alerte. Le principe est simple. Un bouton déclenche une alarme silencieuse. Celle-ci prévient directement la police.
« Cette fonction est activée par le chef d’établissement pour solliciter notre aide en cas d’intrusion d’un parent en colère par exemple. » Le deuxième bouton est quant à lui utilisé en cas de phénomène plus grave pouvant nécessiter le confinement et l’évacuation des élèves.
« C’est le chef d’établissement qui est chargé d’évaluer les risques », ajoute Olivier Gilbert, de la police municipale. Cette deuxième option déclenche une sonnerie intensive pendant quatre minutes. « Dans ce cas, en action avec la gendarmerie, nous évaluons la gravité et pouvons faire sonner l’alarme dans toutes les écoles », poursuit le policier.
La mise en place de cette initiative s’élève à 10 000 €. Un coût en partie supporté par la municipalité et subventionné par l’État.
Plusieurs scénarios d’alerte ont déjà été testés dans les six établissements scolaires loudéaciens primaires concernés. Le dispositif a fait ses preuves : en moins de trois minutes, les secours étaient sur place.