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Lyon : la stèle en mémoire des enfants d’Izieu vandalisée

Posted On 08 Août 2017
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La stèle érigée à Lyon en mémoire des 44 enfants juifs et sept adultes déportés après la rafle d’Izieu (Ain), en 1944, a été dégradée dans la nuit de dimanche à lundi. Il n’en reste plus rien.

 

Constatations de la police avec Jean Lévy, président régional de l’association Les fils et filles des déportés juifs de France. Photo Hugo Poncet
La stèle sous sa forme d'origine, qui avait été inaugurée en avril 2010. Photo d'archives Alexandre Vieira

Constatations de la police avec Jean Lévy, président régional de l’association Les fils et filles des déportés juifs de France. Photo Hugo Poncet

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Constatations de la police avec Jean Lévy, président régional de l’association Les fils et filles des déportés juifs de France. Photo Hugo Poncet La stèle sous sa forme d'origine, qui avait été inaugurée en avril 2010. Photo d'archives Alexandre Vieira

C’est dans un jardin quasiment laissé à l’abandon que la découverte a été faite ce lundi, dans le 7e arrondissement de Lyon, juste derrière le Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD).

Là où la végétation ardue côtoie les insalubrités, Jean Lévy, président régional de l’association Les Fils et filles des déportés juifs de France (FFDJF), ne peut que constater les dégâts.

« Un acte antisémite »

« Pour moi, c’est une profanation, s’exclame-t-il. C’est un acte antisémite, contre la République française. Cela atteint un symbole fort. C’est quelque chose que je ne peux pas accepter. Je suis d’autant plus effondré que nous venons de célébrer les 30 ans du procès de Klaus Barbie, le responsable de la rafle d’Izieu », indique le président, prévenu ce lundi soir par la mairie.

Surnommé le « boucher de Lyon », Klaus Barbie, ex-chef local de la Gestapo, a été jugé en 1987 pour la rafle de ces enfants juifs et de leurs encadrants dans la « colonie » d’Izieu en avril 1944 et pour l’organisation d’un convoi de Lyon à Auschwitz le 11 août 1944.

Aucune piste n’est privilégiée

Barbie comparaissait aussi pour la rafle de 86 juifs rue Sainte-Catherine, au siège lyonnais de l’Union générale des israélites de France (Ugif), en février 1943.

Il a été condamné le 4 juillet 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité et est mort en prison quatre ans plus tard.

Pour l’heure, aucune piste n’est privilégiée, l’enquête de police ne fait que commencer.

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