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Maëlys
C’est la première fois qu’ils s’exprimaient depuis la disparition de leur fille il y a un peu plus d’un mois dans l’Isère. Les parents de Maëlys ont tenu une conférence de presse à Lyon ce jeudi.
Depuis le début de l’affaire, ils avaient refusé de s’exprimer dans la presse, laissant le soin à leur avocat, Me Fabien Rajon, de les représenter. A plusieurs reprises, il avait évoqué le “supplice” enduré par la famille de la fillette, “l’angoisse et l’attente très difficiles” depuis plusieurs semaines.
Jeudi, ils ont décidé de rompre le silence. Très dignes, le père et la mère de la petite fille ont fait une émouvante déclaration tout en demandant à l’homme de 34 ans suspecté de l’avoir enlevée “de révéler ce qu’il sait”.
“Un appel à la vérité”
Entendant lancer “un appel à la vérité”, selon leur avocat Fabien Rajon. Ils ont confirmé qu’ils ne connaissaient pas le suspect et précisé qu’ils n’ont eu “aucune altercation avec lui”.
“Aujourd’hui, un individu est suspecté, mis en examen par des juges qui ont donné des indices graves et concordants à son encontre (…) Nous lui demandons de dire tout ce qui s’est passé cette nuit-là et de coopérer avec la justice”, a-t-elle ajouté.
“Nous lui demandons de révéler ce qu’il sait”
“Nous ne disons pas que nous cherchons un coupable à tout prix et sans preuve valable (…) Toutefois, au vu des dernières révélations du dossier et aussi de son attitude étrange lors du mariage, qui nous a interpellés, nous lui demandons de révéler ce qu’il sait”, a poursuivi la mère, très émue. “Nous espérons qu’il entendra notre appel à l’aide car notre souhait est de retrouver notre fille.”
Maëlys, 9 ans, a disparu dans la nuit du 26 au 27 août lors d’une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère). Un homme de 34 ans, suspecté de l’avoir enlevée, a été mis en examen et écroué. Une trace ADN de la fillette a été relevée dans son véhicule.
De nombreux éléments troublants
Le principal suspect dans l’enquête sur la disparition de Maëlys continue de clamer son innocence et présente une explication à chaque élément présenté par les enquêteurs.
L’ADN de Maëlys a été retrouvé dans la voiture de Nordhal L.
D’après les déclarations de Nordhal L., la fillette serait montée sur la banquette arrière de son Audi A3 lors de la soirée en compagnie d’un petit garçon blond. Ils auraient voulu voir si ses chiens, dont il leur aurait parlé auparavant, étaient dans le coffre, avant de ressortir et de retourner dans la salle des fêtes. Les investigations n’ont pas permis de confirmer cette version parmi les enfants pouvant correspondre au petit garçon.
Nordhal L. s’est absenté de la soirée
Les gendarmes s’interrogent également sur l’aller-retour d’une heure effectué par le suspect, dans la nuit, jusqu’au domicile de ses parents où il vit. Nordhal L. a déclaré aux enquêteurs qu’il était rentré chez lui pour changer de short car il était tâché de vin rouge. Il l’aurait ensuite jeté à la poubelle. Lors d’une perquisition dans cette maison de Domessin, les enquêteurs n’ont pas retrouvé le vêtement.
Nordhal L. a nettoyé sa voiture
Le lendemain du mariage, le dimanche 27 août, Nordhal L a été filmé par une caméra de vidéosurveillance à une station de lavage de voiture. Les images le montrent nettoyer son véhicule de fond en comble pendant une heure et demie. Il utilise alors un produit détergent très puissant.
Le suspect a expliqué qu’il devait vendre sa voiture à un acquéreur, qui a depuis été identifié et qui a confirmé.
Nordhal L. avait deux téléphones
Le suspect a caché aux enquêteurs l’existence de son deuxième téléphone, éteint durant la disparition de la fillette. Nordhal L a expliqué aux enquêteurs que cet appareil était en cours de résiliation. Toutefois, la demande effective n’a été envoyée que la semaine qui a suivi le mariage.
Nordhal L. était griffé
Le suspect présentait des griffures sur un bras et un genou. Selon ses déclarations, il s’était blessé en taillant des framboisiers quelques jours avant le mariage, alors qu’il n’aurait pas l’habitude de jardiner.
Nordhal L., 34 ans, a été mis en examen et écroué pour “enlèvement et séquestration”. Il est incarcéré « à l’isolement » à Varces, près de Grenoble.
Six patrouilles en voiture, dix gendarmes sur le terrain et douze membres de la cellule d’enquête restent mobilisés pour retrouver Maëlys, 9 ans.
