Maëlys : les parents reçus par les juges, les recherches vaines
Toujours aucune nouvelle de la petite Maëlys, disparue depuis le 27 août dernier. Après plus de deux semaines de recherches intenses, les enquêteurs n’ont pas trouvé la moindre trace de la fillette. À tel point qu’ils envisageraient de réduire l’ampleur du dispositif déployé sur le terrain.
Les recherches dans les gorges de Chailles, en Savoie, sont “totalement terminées” et celles dans le lac tout proche d’Aiguebelette se sont poursuivies mercredi, en vain. Le suspect mis en examen et écroué dans le cadre de la disparition de la petite avait ses habitudes dans ces deux endroits distants de quelques kilomètres de son domicile de Domessin.
Les parents entendus par les juges
Pendant plusieurs heures, mercredi, au palais de justice de Grenoble, les parents de Maëlys ont été reçus par les magistrats instructeurs en charge du dossier ouvert pour enlèvement et séquestration. Aux côtés de leur avocat, Maître Rajon, les parents de Maëlys ont raconté le déroulement de la soirée du mariage au cours de laquelle leur fille a disparu.
Ils ont également redit qu’ils avaient trouvé étrange le comportement d’un des invités qui avait, au cours de la soirée, avait instauré une certaine proximité avec Maëlys et lui avait notamment montré des photos de ses chiens sur son téléphone portable.
Les éléments qui pèsent sur l’unique suspect
Mis en examen et écroué pour “enlèvement et séquestration”, le seul suspect actuel de l’enquête clame toujours son innocence. Nordahl L. continue de nier en bloc les accusations portées contre lui.
L’étau s’est resserré autour de cet ancien maître-chien de l’armée après la découverte dans sa voiture d’une trace d’ADN appartenant à Maëlys, mêlé au sien.
D’après ses dires, rapportés par son avocat, la fillette serait montée sur la banquette arrière de son Audi A3 lors de la soirée en compagnie d’un petit garçon blond. Ils auraient voulu voir si ses chiens, dont il leur aurait parlé auparavant, étaient dans le coffre, avant de ressortir et de retourner dans la salle des fêtes. De quoi justifier la trace ADN ? Les investigations n’ont pas permis de confirmer cette version parmi les enfants pouvant correspondre au petit garçon.
Des analyses déterminantes attendues
Les gendarmes s’interrogent également sur l’aller-retour d’une heure effectué par le suspect, dans la nuit, jusqu’au domicile de ses parents où il vit, pour changer un short tâché de vin rouge qu’il aurait ensuite jeté à la poubelle.
Lors d’une perquisition dans cette maison de Domessin, les enquêteurs n’ont pas retrouvé le vêtement. Ils ont cependant effectué des prélèvements, dont les analyses s’annoncent déterminantes pour la suite de l’affaire. Les expertises portent notamment sur le matériel utilisé par le mis en cause pour nettoyer sa voiture, le lendemain, au motif qu’elle devait être vendue à un acquéreur identifié. Face à cet autre fait troublant, les investigations s’intéressent à l’emploi du temps du suspect durant les jours qui ont précédé son arrestation, le 31 août.
De leur côté, les parents de la fillette, ont déclaré par le biais de leur avocat, qu’aucune avancée ne pourrait se faire sans l’intervention de cet homme, qui selon eux, “détient les clés de l’affaire”.
Il aurait vendu de la cocaïne à quelques invités
D’après nos confrères de Paris Match, Nordahl L. ne faisait pas partie de la liste des invités mais aurait réussi à être convié en fin de soirée en promettant qu’il apporterait de la cocaïne. Il aurait donc vendu de la drogue à quelques invités et en aurait également consommé. Rappelons qu’en 2005, le suspect avait été interpellé sur zone militaire pour “usage de stupéfiants et autres infractions à la législation des stupéfiants”.