Mamie agressée chez elle : «Je suis fière d’avoir tenu bon»
Simone, 93 ans, s’exprime pour la première fois depuis son agression, chez elle, lors d’un cambriolage à Castanet-Tolosan. Les deux individus ont comparu hier devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Leur procès est renvoyé au 26 septembre.
«Ça a duré très longtemps, ils m’ont battue, roué de coups. Désormais j’ai mal partout», relate la vieille dame. Elle explique qu’elle s’est rendue compte de la présence des deux malfrats, en voulant soulager un besoin naturel. Outre la valeur marchande du butin, les bijoux ont surtout une forte valeur sentimentale : «Ils m’ont arrachée une médaille de baptême ainsi qu’une chevalière que m’ont transmis mes parents», détaille-t-elle. D’après nos informations, ces bijoux auraient été revendus rue de la Colombette, à Toulouse, là où l’un des prévenus avait ses habitudes.
Son cousin, René-Pierre, plus jeune qu’elle, multiplie désormais les allers-retours entre Toulouse et Castres, pour s’occuper de Simone : «Elle ne sent plus en sécurité à cause de ces voyous, j’essaie de dormir souvent chez elle pour la rassurer», explique cet homme, choqué également.
Rapidement identifiés par les gendarmes de la compagnie de Villefranche-de-Lauragais, les deux individus ont comparu hier devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Ainsi qu’un troisième, pour avoir tenté de s’introduire chez cette même dame, le 29 juillet dernier.
«Nous tenions à remercier les gendarmes qui ont été remarquables», concluent René-Pierre et Simone.
À l’audience, les trois prévenus n’en mènent pas large. Devant Noël Picco, le président, l’un des deux cambrioleurs, détenu, s’effondre en lisant une lettre d’excuse à la victime. Celui-ci demande un renvoi pour préparer sa défense, le tribunal n’a donc statué que sur le sort des prévenus avant d’aborder le fond du dossier. Le ministère public requiert le maintient en détention de cet homme et le placement en détention de son complice qui avait mis le couteau sous la gorge de Simone. Quant au troisième homme qui a tenté de pénétrer dans la maison de cette dame, fin juillet, la procureure requiert son maintien sous contrôle judiciaire. L’audience aura donc lieu le 16 septembre et le tribunal a suivi les réquisitions du parquet, malgré des plaidoiries de Mes Hélène Pronost et Aude Orliac.