Manche : des migrants occupent un bâtiment
Une quarantaine de migrants aidés du Collectif tous à l’abri ont investi les lieux.
– Théophane Leroux
Une quarantaine de migrants, aidés par un collectif nouvellement créé, le « Collectif tous à l’abri » occupe depuis ce samedi 14 octobre 2017 un bâtiment public abandonné à Saint-Lô (Manche).
Les immigrés qui campaient promenade des ports à Saint-Lô (Manche) ont investi un bâtiment à Saint-Lô (Manche), ce samedi 14 octobre 2017. Ils étaient aidés d’un collectif nouveau, le Collectif tous à l’abri.
Quarante personnes
Le bâtiment est l’ancien local de la section locale interministérielle de la mutuelle fonction publique (SLI MFP). Une quarantaine de personnes y ont pris place, y compris des enfants. « Des personnes étaient déjà venues sur place mardi, mais depuis ce matin, toutes les familles s’y sont installées », explique une femme, membre du collectif.
Des bâtiments « vides et ouverts«
« Ce sont des bâtiments qui étaient vides et ouverts » insiste un membre du collectif. Sur place, on s’active pour nettoyer les lieux. L’aspirateur est passé, les carreaux sont frottés et le repas est en cours de préparation. En attendant, certains jouent au Molkky. « C’est insupportable de voir des gens dehors. Les conditions météo vont vite se dégrader, cela ne pouvait pas continuer. Il y a toujours un risque de voir la police débarquer mais si ces gens n’étaient pas dehors, ce risque n’existerait pas. »
Quel avenir ?
Pour l’heure, tout le monde s’installe, mais les membres du collectif attendent des réponses de la municipalité. « On espère que la mairie va offrir un logement pour tout le monde et pas un logement de deux semaines. » Une vingtaine de personnes aident les migrants à s’installer. « C’est plus chez eux que chez nous ici, il y a des enfants qui jouent partout. On ne fait pas de distinction entre les gens. Et depuis aujourd’hui, il y a beaucoup de sourires aux lèvres. »
Le maire sur place
Présent sur place pour constater les faits, le maire François Brière s’est refusé à tout commentaire en fin d’après-midi. Il était accompagné de personnes de la police municipale et nationale.
Contacté par nos soins, le Collectif saint-lois d’aide aux migrants confie n’avoir pas été prévenu de l’initiative. « Ce n’est pas le Collectif saint-lois d’aide aux migrans qui est à l’initiative de ce squat », précise Joël Fraboulet.