Mandeure : Les habitants de la Cité du Mexique vivent dans la peur
Par deux fois, ce vendredi, les pompiers sont intervenus Cité du Mexique pour des débuts d’incendie. Des habitants, à bout de nerfs, désignent un Mandubien qui menace depuis quinze jours de « mettre le feu » dans le bâtiment.
Ils sont excédés à l’image de cette habitante de 31 ans. « Ce voisin (du dessous) a emménagé en même temps que moi il y a trois ans. Au début, il faisait souvent la fête. Il m’est arrivé d’appeler les gendarmes mais, globalement, tout se passait bien », dit-elle en parlant du quinquagénaire. Mais voilà, l’homme est gravement malade, alcoolique et ancien toxicomane. Son comportement devient incohérent : « Un jour de mars, complètement saoul, il m’a agressé en me disant “Vous avez tué mon chat”. Il a été placé en cellule de dégrisement ».
La violence monte crescendo. Le 8 décembre, à 6 h 15, le Mandubien tambourine à sa porte : « Bonne poire, j’ai ouvert, je pensais qu’il n’allait pas bien. Je l’ai trouvé en slip devant ma porte. Il a passé son pied, a hurlé “Miracle” ». La jeune femme crie, son voisin de palier vient à sa rescousse : « Il l’a sorti de l’appartement, a pris des coups ». Tous deux veulent déposer plainte. « Mais, à la brigade, les gendarmes n’ont pas voulu, sur le moment, enregistrer ma plainte », regrette le jeune homme, policier municipal dont l’épouse est enceinte. Derniers épisodes ce vendredi.
À 9 h, les pompiers interviennent pour un feu chez le quinquagénaire. « C’est accidentel », déclare le Doubien. « C’est faux ! Il a enflammé des bouts d’essuie-tout dans plusieurs pièces. Le détecteur de fumée s’est déclenché. Les pompiers l’ont pris en charge », affirme sa voisine À peine sorti de l’hôpital, vers 17 h, le mis en cause regagne ses pénates. Et un nouveau sinistre est signalé dans son logement. « Mon épouse enceinte a fait une crise de panique. Elle a été hospitalisée », tempête le policier municipal.
Ces habitants déplorent l’absence de réactions des autorités, du maire de la commune, de l’organisme-logeur : « On attend quoi ? Qu’il y ait des morts ? Que tout brûle ? On vit dans la peur. Il est temps que ce Monsieur soit pris en charge sur le plan médical », martèle la jeune femme qui, reconnue handicapée, n’aspire qu’à une chose : vivre en paix.