Zak Ostmane buvait un verre vendredi dernier sur le cours d’Estienne d’Orves, vendredi dernier à Marseille, dans un bar connu pour être un lieu « LGBT friendly ». Sauf que la soirée finit mal. A Libération, ce militant LGBT, réfugié algérien, raconte avoir été drogué et emmené dans une chambre d’hôtel.
Selon son témoignage, les agresseurs présumés lui ont fait vivre un enfer jusqu’à dimanche midi. Les coups pleuvent. Zak Ostmane est dépouillé, violé et passé à tabac par deux hommes qu’il décrit comme « ne parlant pas bien français » et qui lui disent être des militaires de la légion étrangère, l’un anglais, l’autre américain.
Son calvaire prend fin quand le jeune homme réussit à alerter la police municipale, dimanche vers midi. Il passe la journée de dimanche à l’hôpital, avant d’informer ses proches, lundi sur Facebook. Son association Shams a, de son côté condamné les faits sur Twitter.
Un des deux soldats signalés comme déserteur
Depuis, une information judiciaire a été ouverte pour cinq chefs d’accusation: viol, séquestration, vol aggravé, violences aggravées et extorsion. Deux suspects ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Selon les informations du Parisien, il s’agit d’un ancien militaire de la Légion étrangère, âgé de 31 ans et un légionnaire affecté au 2e régiment étranger d’infanterie de Nîmes.
« Les policiers ont entendu des appels au secours provenant de cet établissement hôtelier », relate une source proche de l’affaire au Parisien. « Quand ils ont réussi à entrer dans la chambre d’où provenaient les cris, ils se sont retrouvés face à trois hommes, dont l’un avait le visage particulièrement tuméfié ».
Les policiers ont depuis établi que le militaire de Nîmes avait été signalé comme déserteur le 1er mars.