Marseille : la soirée privée finit par des coups de feu
Trois hommes se sont incrustés hier dans un anniversaire à l’Estaque (16e). L’un d’eux a blessé par balles deux invités
Qui n’a pas déjà eu sa fête d’anniversaire gâchée par un cadeau surprise totalement à côté de la plaque, ou par un vieil oncle, un peu trop alcoolisé, qui balance quelques secrets de famille à qui veut les entendre ? Si ces souvenirs restent rangés au rayon des insolites, il ne fait aucun doute que la tournure de la soirée organisée au restaurant « le Nautilus », samedi soir, est d’ores et déjà estampillée « cauchemar ».
Car tout se déroulait à merveille dans cet établissement du chemin du Littoral de l’Estaque (16e) quand trois individus démunis de carton d’invitation, n’ont pas hésité, vers 2 heures du matin, à s’incruster au coeur de l’événement. A priori sans effraction. « Ils nous sont décrits comme costauds, donc visiblement personne n’a trop osé leur interdire clairement l’accès », glissait hier un policier. De fait, le trio a commencé à s’ambiancer, un peu, puis beaucoup trop. Selon nos informations, l’un de ces trois individus, « pas bourrés visiblement, mais très désagréables », se serait mis à draguer lourdement une jeune femme. Le frère de celle-ci aurait alors réagi en demandant aux trouble-fêtes d’avoir une entrevue dehors. Là, alors que le ton montait sérieusement, l’un des agresseurs a dégainé une arme de poing, a tiré un coup en l’air, puis un coup en direction du frère de sa « proie » et d’un ami. Le premier, 30 ans, a été touché au thorax et le second, 31 ans, à un bras. Si leurs pronostics vitaux n’étaient pas engagés lorsqu’ils ont été transportés à l’hôpital par les marins-pompiers, l’état de santé de l’homme touché au thorax semblait plus inquiétant hier soir…
La brigade criminelle de la sûreté départementale a été saisie des investigations qui visent d’abord à interpeller ce trio, et surtout le tireur dont l’arme était chargée de projectiles de petit calibre. Hier déjà, une vingtaine de témoins des faits ont été auditionnés.
Romain Capdepon