Marseille : l’assaillant avait reçu 2000 euros avant l’attaque
Les enquêteurs tentent d’en savoir plus sur le profil, le parcours et les éventuelles complicités d’Ahmed H.
Dans les jours qui précédent l’attaque de Marseille, perpétrée le dimanche 1er octobre, l’assaillant avait reçu plusieurs virements.
Selon Le Parisien, Ahmed H., 29 ans, avait reçu au total 2000 euros. Une somme qui intrigue évidemment les enquêteurs, qui tentent de cerner le profil et le parcours de cet homme, qui a ôté la vie à deux jeunes filles.
Les enquêteurs restent toutefois prudents. « Rien à cette heure n’indique que ces sommes aient été données pour qu’il commette ses crimes », explique l’un d’eux au Parisien.
Son domicile perquisitionné
En parallèle, son domicile marseillais – celui où il a passé sa dernière nuit – a été perquisitionné. Les enquêteurs y ont retrouvé un sac lui appartenant. Des vidéos de propagande djihadiste ont aussi été retrouvées sur son téléphone portable.
Enfin, cinq personnes ont été interpellées mardi. Quatre d’entre elles au moins, qui ont connu Ahmed H. ont été placées en garde à vue.
La famille ne croit pas en sa radicalisation
Les parents d’Ahmed H., actuellement en Tunisie, ne savent pas pourquoi leur fils est passé à l’acte. Selon eux, il était paumé mais pas radicalisé.
« Cette histoire de Daech, pour moi c’est impossible, je ne veux pas l’entendre », a déclaré le père d’Ahmed, Noureddine Hanachi, un retraité ayant travaillé comme maître d’hôtel à Vienne en Autriche. « Peut être qu’il était sous l’effet de la drogue », quand il a agressé à coups de couteau les jeunes filles devant la gare Saint-Charles, assure le père.
Pour l’oncle d’Ahmed, c’était un « beau gosse », « bon vivant », qui aimait s’habiller bien, mais n’avait « rien à voir » avec le groupe Etat islamique qui a revendiqué le double homicide.
Ses amis confient : « Nous sommes sous le choc. Cette histoire de Daech, c’est impossible », assure Anouar, 29 ans. « On allait en discothèque avec lui l’été, je ne l’ai jamais entendu dire Allah Akbar », -dieu est le plus grand-, injonction proférée lors du meurtre à Marseille selon des témoins.
Ses proches ont indiqué qu’il aurait divorcé récemment de son épouse italienne, et se serait retrouvé dans la foulée sans papiers.