Gérald Campanella, considéré comme l’un des « parrains » du crime organisé à Marseille et condamné, en son absence, à dix ans de prison, a été interpellé samedi et placé en garde à vue alors qu’il venait de rentrer en France.
Il se trouvait dans les Alpes. De retour de cavale, Gérald Campanella a été interpellé samedi et placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire marseillaise pour « association de malfaiteurs » en relation avec un assassinat, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information du journal La Provence. Il était en fuite depuis novembre 2013.
Sa garde à vue était en cours dimanche. Une commission rogatoire concernant cette association de malfaiteurs, dans laquelle il fait figure de principal protagoniste, aux côtés de quelques autres personnes, avait été émise préalablement par un magistrat marseillais d’après l’une des sources.
Fiché au grand banditisme
En tout état de cause, la justice devrait rapidement lui notifier sa condamnation à dix ans de prison, prononcée en son absence le 21 octobre 2016 par le tribunal correctionnel de Marseille, dans un dossier centré sur la découverte d’importants dépôts d’armes et d’explosifs à Marseille.
Décrit par la justice comme « l’un des parrains marseillais », il prévoit de faire opposition à ce jugement, afin d’obtenir un nouveau procès, a fait savoir son avocat, Me Jean-Jacques Campana. Gérald Campanella, 49 ans, avait été condamné aux côtés d’autres figures du banditisme méridional.
Fiché au grand banditisme, il avait aussi été condamné en 2005 à une peine de cinq ans de prison pour un dossier d’escroquerie. Parti en Floride, il avait déjà été arrêté peu après un premier retour en France, en juin 2010, lors d’un coup de filet dans le milieu corso-marseillais, sur fond d’enquête liée à des machines à sous. Mis en examen et écroué, il avait été libéré deux ans plus tard sur ordre de la Cour de cassation.