Mendicité à Vitré : quelles solutions proposées aux commerçants ?
Elus, police municipale, gendarmerie et commerçants se sont réunis pour discuter du problème de la mendicité en centre-ville de Vitré. Des propositions ont été formulées.
Depuis quelques mois, les commerçants du centre-ville de Vitré se plaignent de la présence visible de mendiants.
Bruno Maisonneuve, adjoint au maire en charge de la sécurité, avait rencontré les commerçants début février. Il s’était alors engagé à organiser une réunion avec les forces de l’ordre et les élus.
Cette rencontre a eu lieu lundi 9 avril 2018. Quelques commerçants, la police municipale, la gendarmerie, Bruno Maisonneuve, Anne Charlot, première adjointe, et la directrice adjointe du pôle social de la Ville y assistaient.
Faire évoluer l’arrêté municipal
Si les commerçants ne sont pas opposés au principe de la mendicité, autorisée à Vitré, ils tolèrent moins l’agressivité qui y est associée. « Ils arrivent très tôt et boivent toute la journée. Une fois saouls, ils importunent les passants », regrettait un commerçant dans nos colonnes fin février.
Pour remédier à cette consommation excessive d’alcool, plusieurs hypothèses vont être étudiées. Elles ont été formulées par Bruno Maisonneuve.
Nous pourrions faire évoluer l’arrêté municipal portant sur la consommation d’alcool pour faciliter notamment le vidage de bouteilles ouvertes. La volonté de la municipalité est de protéger les clients et les passants d’une gêne et du sentiment de culpabilité face à la mendicité.
La question de la gestion des bons alimentaires, distribués aux mendiants, a également été posée. « Certains vendent ces bons pour récupérer de l’argent et acheter de l’alcool », indique un commerçant. « Sur ce point, nous allons creuser pour trouver une solution afin que ces bons soient utilisés à bon escient », poursuit Bruno Maisonneuve.
Les commerçants demandent également une plus grande présence de la police municipale et de la gendarmerie, à pied, en centre-ville. « Nous avons pris l’engagement de plus de visibilité et de présence sur le terrain de la part de la police municipale notamment dans le cadre de l’opération tranquillité commerce », indique l’élu.
Concernant le volet social, deux marginaux habitués du centre-ville de Vitré ont accepté une prise en charge par les services sociaux. Le pôle social va poursuivre son action en ce sens.
« Nous avons globalement été entendus. Maintenant, la loi reste la loi et on ne peut pas la contourner. Nous savons que le champ d’action est limité mais nous attendons vraiment plus de présence policière en cœur de ville », conclut Luc Poisson, commerçant.
Source:: Mendicité à Vitré : quelles solutions proposées aux commerçants ?