Metz Les policiers intercommunaux sur le terrain depuis ce 2 janvier
Elle devait être lancée au 1er janvier, c’est chose faite. Dans les locaux provisoires de la police intercommunale, sur le plateau de Frescaty, à Augny, les murs sentent encore la peinture fraîche. Les quarante-six communes de la Métropole messine qui y ont adhéré peuvent dès à présent profiter des services de policiers intercommunaux, aux profils variés. Pour l’instant, ils sont neuf. Mais ils devraient bientôt voir leurs rangs grossir pour atteindre vingt-huit agents. Une quinzaine de candidats seront reçus le 7 janvier prochain par le jury pour tenter, à leur tour, d’intégrer cette nouvelle police. 85 % des postulants sont des policiers municipaux déjà en poste. D’ailleurs, l’équipe en place est composée de sept agents municipaux et d’un ancien militaire de l’armée de Terre. Le tout chapeauté par Gaël Kardasik, directeur de la police intercommunale et ancien gendarme. « Nous avons pour l’instant un garde champêtre, Anthony Froment, un maître-chien, Cathie Petit, une personne en charge de la sécurisation des transports, Jérémy Weingaertner, un chef d’unité de l’appui aux communes, Christophe Lauer… », liste Gaël Kardasik.
Deux chiens
Depuis ce 2 janvier, ils patrouillent dans les transports en commun de la métropole , notamment avec la brigade cynophile qui sera composée de deux chiens. « Ces derniers seront hébergés dans un chenil de la gendarmerie, dont le chantier devrait débuter prochainement, toujours sur le plateau de Frescaty. En face, se trouvera le futur bâtiment qui accueillera les effectifs de la police intercommunale d’ici environ deux années », projette Dominique Strebly, conseiller délégué aux relations avec les autorités de sécurité civile et de sécurité publique. Ce dernier encadre la nouvelle police métropolitaine, aux côtés de Christophe Fréhaut, directeur de la sécurité publique de la Métropole.
Quatre heures pour chaque commune
Au sein de cette nouvelle police, certains seront en charge de l’environnement (pollution de rivière, dépôts sauvages), mais viendront également en appui des communes. « Les élus métropolitains ont décidé que quatre heures par mois de présence des policiers seront prises en charge intégralement par la Métropole. Au-delà, les communes devront payer », détaille Christophe Fréhaut. Douze communes ont d’ores et déjà demandé des heures supplémentaires. « Les maires attendent également le vote du budget pour savoir ce qu’il en est », affirme Dominique Strebly.
« Nous allons privilégier les appels d’urgence, notamment ceux du 17 qui pourront nous être attribués. Ensuite, nous établirons un planning prévisionnel avec les élus », explique Gaël Kardasik. Avec l’aide du Centre de supervision urbain, les caméras des communes pourront être exploitées dans le futur, grâce à un réseau de fibre optique. Une montée en puissance sécuritaire pour les quarante-six communes de la Métropole.