Metz Refus d’obtempérer : la conductrice placée sous contrôle judiciaire
La conductrice, qui ne s’est pas laissé contrôler par une patrouille de la police municipale de Metz et aurait accéléré face une policière , vendredi soir, au centre-ville messin, a été présentée ce dimanche 9 octobre devant le juge de la liberté et de la détention.
Sa voiture considérée comme une arme
« Les faits de violences avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique et refus d’obtempérer avec mise en danger de la vie d’autrui ont été retenus contre elle. Le magistrat décidera de sa mise sous écrou ou pas », indique Thomas Bernard, procureur adjoint, depuis le tribunal judiciaire de Metz. « Le parquet a requis sa mise en détention. Si tel est le cas, cette quinquagénaire sera jugée en comparution immédiate dès ce lundi », précisait-il dans l’après-midi.
Ce dimanche soir, 9 octobre, elle a finalement été placée sous contrôle judiciaire. « Elle sera jugée le 4 janvier 2023. »
Cette femme de 58 ans, née à Metz, était inconnue de la justice avant son interpellation et son placement en garde à vue vendredi soir. Les résultats de ses tests d’alcoolémie et toxicologique se sont révélés négatifs.
Trois jours d’ITT pour la policière municipale
Vendredi 7 octobre, vers 22 h 30, son comportement au volant, du côté du quartier Cathédrale, avait inquiété promeneurs et usagers de la route. Alertés pour une voiture effectuant des zigzags, les policiers municipaux avaient, dans un premier temps, réussi à ce qu’elle s’arrête à leur vue aux abords du quai Félix-Maréchal. Avant que l’automobiliste ne redémarre soudain, direction la rue des Jardins !
Dans cette longue artère pavée, la mise en cause aurait « visiblement foncé » sur un agent municipal qui tentait de l’intercepter et a alors fait usage de son arme en visant les pneus du véhicule, selon les explications recueillies par le maire de Metz, François Grosdidier. Transportée en état de choc à l’hôpital messin de Mercy, cette policière, âgée de 34 ans, a été examinée et s’est vu délivrer trois jours d’ITT (Interruption totale de travail). « Elle a été entendue par la police nationale, indique ce dimanche l’édile. Une seule cartouche a été tirée sur le pneu avant droit. » À ce stade, « aucune procédure n’a été diligentée à son encontre », souligne le procureur adjoint.