Meurtre d’Alexia Daval : la volte-face de son mari Jonathann
Jonathann Daval a accusé son beau-frère, Grégory Gay, d’avoir étranglé la victime au domicile de ses parents dans la nuit du 27 au 28 octobre.
Source AFP
Les parents, la sœur et le beau-frère de la jeune femme se sont présentés mercredi matin dans le cabinet du juge d’instruction pour « une audition classique de partie civile », a déclaré Me Jean-Marc Florand, qui les accompagnait. Mercredi dernier, Jonathann Daval, un informaticien âgé de 34 ans, avait été entendu à sa demande par le magistrat. À l’issue de son audition, ses avocats n’avaient pas souhaité communiquer afin de « ne pas nuire à l’enquête ».
De « fortes tensions »
Mis en examen pour « meurtre sur conjoint » en janvier, il avait reconnu avoir étranglé son épouse lors d’une dispute au domicile du couple, à Gray-la-Ville, dans la nuit du 27 au 28 octobre. En revanche, il avait contesté avoir brûlé son corps, retrouvé en partie calciné dans un bois près de la commune. Lors de sa garde à vue, le suspect avait affirmé qu’il ne « voulait pas » tuer son épouse, mais qu’ils en étaient venus aux mains et qu’il avait étranglé Alexia en tentant de la « maîtriser ». Le couple connaissait de « fortes tensions » en raison de leurs difficultés à avoir un enfant.
L’autopsie avait révélé que la jeune femme avait été violemment frappée et étranglée. « La mort a été donnée volontairement, et non pas accidentellement », avait souligné la procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot. Pendant les trois mois de l’enquête diligentée par les gendarmes de la section de recherches de Besançon, Jonathann Daval, qui se présentait en mari éploré, avait soutenu qu’Alexia n’était pas rentrée d’un footing. Placé en détention provisoire, il a été incarcéré dans l’unité psychiatrique de la maison d’arrêt, où il est détenu, en raison de sa fragilité psychologique et physique.