INFO MÉTROPOLITAIN. Les faits remontent à la semaine dernière : dans la nuit, un migrant albanais a reçu six coups de couteau rue de la Providence, dans l’Écusson à Montpellier. L’auteur présumé est également un migrant albanais, un adolescent de 16 ans, arrêté par les policiers de la sûreté départementale dans l’Hérault, quelques heures plus tard, dans un des bâtiments de l’association Gammes, près du cours Gambetta. Un épisode supplémentaire dans le phénomène qualifié “d’expansion exponentielle de la communauté albanaise de Montpellier, via l’association Gammes”, selon une note confidentielle de trois pages des policiers du Service départemental des Renseignements du territoire -SDRT 34- de l’Hérault. Un rapport accablant.
Métropolitain s’est procuré ce lundi cette note rédigée par le SRDT 34 à l’attention notamment du préfet de l’Hérault, du Service régional de police judiciaire -SRPJ- de Montpellier-, des directions départementales de la Sécurité publique, de la Police aux frontières, de la Sécurité intérieure et du groupement de gendarmerie de l’Hérault est à “diffusion restreinte”, comme il est expressément mentionné en rouge dans l’en-tête.
Rédigée mardi 4 juillet dernier, au lendemain de l’agression violente à l’arme blanche de deux militaires de l’opération Sentinelle, poignardés sur le cours Gambetta, à proximité du siège social de l’association Gammes, cette note reste donc plus que jamais d’actualité, après le geste de ce mineur de 16 ans en pleine rue.
“On ne peut pas dire qu’en préfecture, ils ne soient pas informés de ce qui se passe à Montpellier, le préfet et ses services idoines ont été destinataires de cette note. Quatre mois plus tard, ça continue de plus belle”, déplore un riverain de l’association Gammes, rue Saint-Barthélémy, près du cours Gambetta, côté Clémenceau et Saint-Denis.
“Une guerre de gang…”
Dans cette note des policiers des Renseignements du territoire -ex-Renseignements généraux, RG-, il est écrit que, “une diaspora albanaise s’est fait jour sur la vieille ville de Montpellier. Si leur présence fut au départ très discrète, en février-mars derniers, leur nombre est en constante croissance et leur présence prégnante, de moins en moi,s bien supportée par les riverains. Dans la nuit du 3 au 4 juillet dernier, deux militaires de l’opération Sentinelle ont été pris à partie et blessés dans ce qui ressemble fort à une guerre de gang…”.
La police du renseignement d’ici avance donc du lourd : il y a une guerre de gang impliquant des migrants albanais, ce que tout le monde sait déjà depuis à l’époque où cette est pondue cette note et pour cause : Métropolitain a déjà évoqué, bien avant début juillet, de graves incidents survenus au Plan Cabanes et au faubourg de Figuerolles entre des Albanais et des bandes des cités, jusque là bien implantées à la tête des trafics de drogue et de contrebande de cigarettes.
Refus de quitter les lieux
Dans leur rapport, les policiers de la SRDT de l’Hérault indiquent que, “en février-mars derniers, neuf Albanais sans logement ici on été accueillis par Gammes via le Consistoire régional protestant. Une occupation temporaire qui s’est éternisée, avec le refus des premiers migrants de quitter les lieux catégoriquement après la trêve hivernale (…) Ces migrants demandèrent via Gammes de permettre l’arrivée d’autres migrants de même origine. Ce furent quelque trente Albanais supplémentaires qui s’invitèrent à vivre dans les lieux, contre l’avis du Consistoire régional protestant”.
Les policiers de la SRDT 34 relèvent que, “les locaux occupés étant trop exigus, ces squatteurs cassèrent les cloisons fraîchement édifiées et envahirent tout le rez-de-chaussée. Exaspérés, les membre du Consistoire adressèrent le 9 juin dernier une lettre au procureur de la République de Montpellier -Ndlr : Christophe Barret-, pour destruction de biens privés, à savoir l’occupation illicite dans la foulée par des Albanais en situation irrégulière de la cour du bâtiment et de deux appartements”.
Plainte classée
Un riverain s’interroge : “Quelle suite a été donnée à cette plainte ?”… Selon nos informations, elle aurait été classée sans suite. Dans cette plainte, il était question selon la note confidentielle des policiers du SRDT 34, “d’incivilités diverses, de problèmes de propreté urbaine, d’agressivités entre réfugiés, mais aussi envers les riverains. Le foyer de Saint-Vincent-de-Paul, organe de charité protestante auprès des SDF, lors de chaque repas offerts, se voit dévasté, uniquement par cette communauté albanaise, qui conjugue agressivité, envers les bénévoles qui ne servent pas les repas gratuits assez vite, mais également envers les autres clients potentiels devenus indésirables et auxquels les membres de ce squat n’hésitent pas à s’affronter pour rester les seuls bénéficiaires de la charité locale”.
“Un territoire à annexer”
En clair, les Albanais ont viré manu-militari les SDF pour rester les maîtres des lieux en usant de violences récurrentes et de racket. Depuis, ils font le forcing pour chasser les dealers, contrebandiers de cigarettes et trafiquants d’armes de Plan Cabanes et de Figuerolle, ce qui génère des épisodes rocambolesques, souvent en plein jour et notamment dans la rue Daru. Dans leur note confidentielle du 4 juillet dernier, les policiers montpelliérains du Renseignement du territoire ont écrit, en conclusion, que “les meneurs peu scrupuleux de cette communauté albanaise voient dans le quartier de Gambetta un territoire à annexer dans un but répréhensible”.
À plusieurs reprises, Philippe Saurel, maire de Montpellier et président de la métropole a attiré l’attention du préfet de l’Hérault sur ces violences sur la voie publique impliquant des jeunes albanais. Début juillet dernier, des policiers municipaux avaient été pris à partie et malmenés sur la place de la Comédie par le groupe qui venait de poignarder les militaires de l’opération Sentinelle.
Remontées de la BAC
Avant cette note interne du SRDT 34, des policiers de terrain, ceux qui vivent au quotidien cette réalité qui est devenue insupportable pour les riverains et les commerçants ont régulièrement tiré la sonnette d’alarme auprès de la hiérarchie, à l’instar de la brigade anticriminalité, la BAC, dont les remontées restent visiblement lettre morte.
Riverains et commerçants que Métropolitain a rencontrés n’osent pas croire que les autorités ferment les yeux sur ce phénomène inquiétant pour protéger un ancien préfet de l’Hérault, qui n’est autre que le président de l’association Gammes…On comprend mieux pourquoi cette note confidentielle soit gênante.