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Millau : la vidéoprotection au service de la sécurité de tous

  • Les différents acteurs ont signé le nouveau règlement.
    Les différents acteurs ont signé le nouveau règlement.DR
L’assemblée du CLSPD millavois a fait la part belle à ce dispositif mis en place depuis juin 2017.

Les acteurs sont unanimes : le système de vidéoprotection de la ville porte ses fruits. Jeudi 13 décembre, Olivier Naboulet, le procureur de la République, le commandant Éric Delchambre, Patrick Bernié, le sous-préfet de Millau et le maire, représenté par Claude Assier, étaient réunis dans l’amphithéâtre des Halles dans le cadre de l’assemblée plénière annuelle du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), avec les différents partenaires, autour de Fatima Driouech, coordinatrice du CLSPD.

Les chiffres de la délinquance

Depuis 2016, les chiffres de la délinquance restent stables sur Millau. Les atteintes aux biens étaient de 598 et 597 en 2016 et 2017 et sont à 580 pour les 11 premiers mois de 2018. Les infractions relevées par l’action des services sont passées de 99 en 2016 à 104 pour 2018.

En revanche, les atteintes volontaires à l’intégrité physique sont en baisse puisqu’elles étaient 166 en 2016, 129 en 2017 et 124 sur 2018.

Si les opérations de prévention de l’année écoulée étaient orientées vers le harcèlement scolaire, les risques du numérique ou la protection des personnes âgées contre les arnaques, cette dernière assemblée plénière a mis en lumière le succès du système de caméras.

À Millau, le centre de supervision urbaine qui gère le réseau de vidéoprotection – dans les locaux de la police municipale – a été inauguré en juin 2017 avec l’objectif de diminuer le nombre d’incivilités et faits de délinquance pour la protection des activités commerciales, artisanales et industrielles de la commune.

Un bilan positif

Concrètement, ces caméras assistent la police municipale dans ses investigations pour permettre d’identifier les fauteurs de troubles. La vingtaine de caméras déjà installées (quatre l’ont été cette année) a engendré 97 relectures pour 172 heures et demie de travail, ce qui a permis 77 extractions en près de 36 heures. « Si on dit que l’ADN est la reine de la preuve, une image de qualité issue de ces caméras de vidéoprotection est une princesse », métaphore Olivier Naboulet, procureur de la République.

« La délinquance est évolutive. Elle se déplace dans les secteurs où il n’y a pas eu d’installations », ajoute-t-il. Budgété à 520 000 € sur quatre ans pour arriver à près de 40 caméras, la ville ambitionne d’installer quinze points supplémentaires d’ici 2021. Avec un coût de fonctionnement estimé à 10 000 € par an, « cela représente un vrai effort financier », concède le procureur de la République.

« Mais il ne faut pas confondre vidéoprotection et vidéo pour surveiller », souligne-t-il. Un comité d’éthique est d’ailleurs chargé de veiller au respect des libertés fondamentales de chaque citoyen.

Lutte contre la radicalisation

Par un décret daté du 6 mai 2016, les CLSPD voient leurs compétences étendues et peuvent depuis cette date aborder les sujets liés à la prévention de la radicalisation en assemblée plénière. Pendant cette dernière assemblée, le CLSPD millavois a annoncé la mise en place d’un comité de pilotage pour mener ce combat.

Il sera co-animé deux à trois fois par an par Philippe Blin, directeur de la maison d’enfants à caractère sociale de Millau Ségur, et Fatima Driouech, coordinatrice du CLSPD depuis deux ans, qui a rendu un vibrant hommage à Guy Austruy avec qui elle a œuvré au sein de l’association de la prévention de la délinquance, aujourd’hui septuagénaire.

LOÏC BAILLES

Source:: Millau : la vidéoprotection au service de la sécurité de tous

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