Montauban : le collégien radicalisé entre les mains du parquet antiterroriste
Arrêté, mardi matin, au domicile familial de la rue Lafayette, dans le quartier du Ramierou, à Montauban, le mineur de seize ans, soupçonné de vouloir rejoindre l’Afghanistan pour prendre part au djihad ou de pouvoir même «passer à l’acte» sur le territoire national n’est plus au commissariat de police de Toulouse. L’ado scolarisé en classe de troisième au collège Ingres a été transféré, ce jeudi, vers les locaux des services antiterroristes de Levallois-Perret ( Hauts-de-Seine), en vue de son défèrement devant le parquet antiterroriste de Paris et d’éventuelles mises en examen.
Fiché S depuis environ un an, après avoir lui-même révélé sa radicalisation au collège, l’ado a continué d’être entendu ce jeudi par les hommes de la Direction générale de la sécurité intérieure ( DGSI). Ces derniers agissent depis mardi dans le cadre d’une enquête préliminaire pour association de malfaiteurs dans le cadre d’une entreprise terroriste. Selon nos informations, le jeune homme a félicité lors de sa garde à vue les auteurs des attentats de janvier de 2015 contre Charlie Hebdo. «Ils n’avaient pas qu’à insulter Mahomet», aurait-il laché. Le collégien était également très présent sur Telegram ( messagerie internet sécurisée appréciée des djihadistes pour sa confidentialité) et friand des vidéos d’exécutions et de décapitations. Sans compter, bien sûr, qu’il avait fait, clairement, allégeance à Daech.
La menace terroriste qu’il représentait a poussé donc les enquêteurs à venir l’interpeller très rapidement, en ce début de semaine. «Il projetait de partir en octobre ou novembre pour se former à devenir un combattant, mais on s’interrogeait aussi sur un possible passage à l’acte plus rapide», explique une source proche de l’enquête. Cette même source précise encore que le téléphone du deuxième individu, arrêté aussi mardi, à Béziers, avait «borné», quelques jours auparavant, dans la rue Lafayette, à Montauban.