VIOLENCES. Les Montpelliérains et les touristes des secteurs de l’Esplanade Charles de Gaulle, de la Comédie, du Corum et des rues adjacentes ont été les témoins de violents affrontements, ce mardi après-midi entre des bandes de jeunes descendues des cités.
Ces groupes composé d’adolescents en majorité se seraient donnés rendez-vous via les réseaux sociaux, notamment les pages Facebook pour en découdre, pour un motif que les policiers du Renseignement du territoire (RT, ex-RG, ex-Sdig) et de la Sécurité publique de Montpellier tentaient d’analyser et d’expliquer, dans la soirée.
Des scènes de course-poursuite accompagnées de cris, de hurlements et de violences gratuites ont semé la panique dans le centre-ville. Les forces de l’ordre ont déployé un important dispositif avec tous les effectifs disponibles des policiers en tenue et en civil, ainsi que la police municipale pour disperser les jeunes et les interpeller.
Jets de projectiles
Certains mineurs ont bombardé des policiers avec des projectiles. Un adolescent a d’ailleurs été interpellé. Âgé de 14 ans, il a été remis à ses parents. Trois autres mineurs ont été arrêtés et conduits au commissariat central pour des violences volontaires en réunion. Un lycéen de 14 ans, en vacances cette semaine comme tous les autres élèves d’ici a été jeté à terre et tabassé. Il est blessé aux cervicales et a été hospitalisé.
Au plus fort de des bagarres, 200 jeunes étaient regroupés, selon l’état-major de la Sécurité publique de l’Hérault. Le calme est revenu en fin d’après-midi. L’hypothèse d’une action liée à l’affaire de Théo, ce Parisien violé par un policier la semaine dernière était exclue, ce soir, tout comme l’organisation volontaire de fausses bastons pour faire intervenir les policiers et leur tendre un guet-apens.
Il s’agirait de ce phénomène de bagarres de rue entre jeunes de cités qui se fixent un lieu via les réseaux sociaux, comme il a déjà été constaté ces derniers mois en région parisienne, à Lyon et Marseille. Montpellier y avait échappé.