Après une récente visite de la police municipale dans le local des Gipsy catalans à la cité Gély, quartier Figuerolles.
Si le maire ne commente pas plus la situation décrite par des commerçants de la place Salengro (bagarres au couteau, barbecues sauvages…) – “je ne suis pas un shérif” -, il veut quand même marquer le coup médiatique. Ailleurs à Figuerolles, dans la cité Gély.
“J’ai récemment fait le point sur le local des Gipsy catalans. Il paraissait inutilisé.” Quelques vérifications administratives plus tard, au matin du 22 mai, des policiers municipaux débarquent alors que l’aube pointe au 3 de la place Étienne-Jodelle, à quelques centaines de mètres du parc de la Guirlande.
Un pistolet 7,65 glissé dans le baby-foot
Le constat, photographié par les fonctionnaires, est édifiant : détritus, gravats épars aux abords, un matelas, des batteries de cuisine, quelques vieux cartons et autres objets divers, dont un baby-foot, à l’intérieur. “Normalement, du soutien scolaire y était prévu !”
Philippe Saurel, sûr de son effet, finit par montrer le cliché d’un pistolet, calibre 7,65, avec une boîte de munitions. “L’arme était cachée dans une sacoche noire, elle-même glissée dans le baby-foot. Bien évidemment, le rapport complet des agents municipaux, l’arme et les munitions ont été transmis à la police nationale.”
“Nous allons faire murer les lieux avant, peut-être, de procéder à une destruction”
Sans attendre les conclusions de l’enquête, l’édile, profitant de sa casquette de président du bailleur social ACM, à qui le local appartient, annonce une décision prise ce jeudi 8 juin. “Nous allons faire murer les lieux avant, peut-être, de procéder à une destruction.”
Le premier magistrat revient sur l’association à qui était confié, initialement, le local. “Les Gipsy catalans sont bien connus. Ses membres ont fait du travail un temps (les fameuses guinguettes gitanes estivales, NDLR) mais n’ont plus, visiblement, d’activités aujourd’hui.”
Une pause. “Certains disent parfois : “Le maire est parano.” Mais non, le maire n’est pas parano ! Il connaît les oiseaux. Je n’accuse personne, hein. Je sais simplement comment ça fonctionne. Il faut savoir dire non, rester ferme.” Fermez le ban. Et l’ex-local associatif donc.