Avec beaucoup plus de finesse que la ville de Paris, Montpellier rappelle dans une campagne de communication qu’uriner dans la rue vous en coûtera 68 €. À condition bien sûr d’être pris sur le fait. Le mal n’est pas nouveau dans la capitale héraultaise, avec une intensification de la pratique le week-end dans les ruelles du centre-ville à la fermeture des bars et restaurants.
Bien consciente du problème, la municipalité a engagé depuis 2014 un vaste programme d’installation de toilettes publiques gratuites et accessibles aux personnes à mobilités réduites. D’ici 2020, Montpellier en comptera 34 implantés essentiellement dans les zones à forte concentration de population ou à fort passage. Fin août, 280 000 personnes avaient utilisé l’une des 24 déjà en place.
Récemment une Brigade Propreté Incivilité a été mise en place. Constituée de 32 agents, elle a pour mission de lutter contre la malpropreté urbaine et peut donc verbaliser les « arroseurs publics ». S’arrêtant de circuler à 19h30 du lundi au vendredi et à 16h30 le samedi, la partie nocturne de cette tache incombe exclusivement à la Police Municipale. Celle-ci peut bien évidemment intervenir aussi en pleine journée. Cependant, avec une brigade de nuit composée de 24 agents occupés à des missions bien plus importantes, la surveillance des nombreuses ruelles est impossible. Dans la 7e ville de France, où vivent beaucoup d’étudiants et de fêtards, le problème semble aussi difficile à contenir que leurs envies…