Des voitures garées tout au long de la route qui mène aux urgences, du gaz lacrymogène qui sature l’atmosphère et, devant le bâtiment, une armée de policiers en civil et en uniforme.
« On vit souvent ce genre de situation »
Il y a un mélange de curiosité, de compassion, la volonté de se montrer solidaire de la douleur des proches. Ils viennent pour soutenir la famille du jeune motard. D’autres veulent absolument rentrer dans le service.
Un jeune de 15 ans se tue à moto à Dreux
Le ton monte avec les policiers, d’autant qu’une voiture de la police municipale a déjà été dégradée sur les lieux de l’accident, rue du Lièvre-d’Or.
Flash-Ball et gilets pare-balles sont de sortie, les policiers utilisent du gaz lacrymogène pour disperser la foule massée devant les urgences.
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Dans le service, la scène n’est pas nouvelle. Un urgentiste se souvient : « En cas de décès brutal, de mort violente, on vit souvent ce genre de situation. Il y a des questions culturelles : le deuil et la douleur doivent être vécus collectivement. Il n’y a pas forcément d’agressivité à l’égard des soignants, mais le besoin d’extérioriser sa douleur ».
La tension retombe
Dehors, la tension est retombée après l’annonce de la mort du garçon. Des petits groupes se forment, des larmes coulent sur les joues des jeunes femmes, des familles rebroussent chemin. Les voitures font demi-tour et le calme retombe sur l’hôpital.
Mort d’un jeune en rodéo à Dreux : « La police ne peut pas tout, toute seule »
La suite s’écrivait, la nuit dernière, à la Maison des familles des Oriels, où les proches et les amis se réunissaient pour la première soirée de deuil.
Valérie Beaudoin