Moyeuvre-Grande Stups, tabac et contrefaçons : deux interpellations à l’Épicerie du Centre
Les deux gérants, un homme et une femme, avaient repris ce commerce du centre-ville de Moyeuvre-Grande depuis deux ans. De nombreux riverains s’en plaignaient, disant être témoins d’activités illicites. La police est intervenue mardi.
Les policiers, qui se rendaient sur place pour un contrôle dans le cadre d’une mission CODAF (Comités opérationnels départementaux anti-fraude) en compagnie de l’Urssaf et des douanes, ont mis la main sur 27,48 g d’herbe, 25 cartouches de cigarettes et 8 paires d’écouteurs sans fil contrefaits. Rien de ce qu’il est permis de vendre dans une épicerie. Les enquêteurs ont également découvert la présence d’un salarié qui travaillait sans contrat de travail.
Le procureur saisi plusieurs fois
L’épicerie était au centre des préoccupations des riverains depuis plusieurs mois. Certains se plaignaient notamment de la fréquentation du commerce à des horaires peu conventionnels depuis l’arrivée, il y a deux ans, de ces nouveaux gérants. « Depuis que nous avons été élus, en juin 2020, nous avons plusieurs fois alerté le procureur de la République. Notamment pour signaler le deal de stupéfiants sur l’escalier, en face de l’école du centre », relate Nordine Naït-Chabane, adjoint à la sécurité de Moyeuvre-Grande. « Nous allons demander au préfet de faire procéder à une fermeture administrative », ajoute l’adjoint, selon lequel les élus ont déjà rencontré le propriétaire afin de trouver un nouveau repreneur.
Garde à vue
Les suspects, un homme et une femme âgés d’une quarantaine d’années, ont été placés en garde à vue au commissariat de police d’Hagondange. La femme a nié être impliquée dans cette affaire, ce qu’a confirmé l’homme assumant l’intégralité des faits. Poursuivi pour acquisition et détention de stupéfiants, il comparaîtra prochainement devant le juge dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance de culpabilité (CRPC).
L’enquête concernant la vente illégale de cigarettes a été confiée aux douanes tandis que l’Inspection du travail se penchera sur le cas du travailleur sans contrat.