Neuf fusils d’assaut découverts dans un box à Colomiers
La prise, spectaculaire, a même donné le sourire au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb mis dans la confidence quand il discutait de la sécurité des quartiers du Mirail, hier après-midi. Les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la sûreté départementale ont en effet réussi un joli coup hier après-midi. Ils ont découvert au domicile d’une femme, à Colomiers, un stock d’armes. Des fusils d’assaut dont au moins une Kalachnikov «en parfait état», glisse une source proche du dossier.
Tout a commencé, comme souvent, par un «tuyau». Une confidence précise qui désignait une femme sans histoire, «Madame tout le monde», comme la «gardienne» d’un stock d’armes. Les enquêteurs de la brigade des Stups ont vite réagi et ont réalisé les premières investigations hier en fin de matinée pour mieux connaître l’environnement de la cible. Et hier après-midi, accompagné par un chien spécialisé dans la recherche des armes, ils ont forcé la porte de la dame. Le comportement du chien, plutôt excité a fouetté la curiosité des policiers mais leurs recherches dans le logement n’ont rien donné. «Sans doute les armes ont transité par l’appart ce qui expliquerait la réaction du chien», glisse un spécialiste.
Après cet échec, les enquêteurs ont poursuivi leur travail dans un box où se trouvait une voiture. Et là, le chien s’est déchaîné ! Dans le véhicule, les enquêteurs ont découvert neuf fusils, dont sept pistolets et fusils-mitrailleurs ! Des armes d’excellente qualité, en parfait état et très bien entretenues. Outre la Kalachnikov et autres armes de guerre, deux fusils à pompe.
Ces pièces à conviction ont été placées sous scellé et confiées à l’Institut national de police scientifique de Toulouse. Les spécialistes vont pouvoir les étudier, chasser les traces d’ADN ou les empreintes et bien sûr vérifier si ces armes n’ont pas déjà servi par exemple dans un des derniers règlements de comptes toulousains. Le parquet a co-saisi la sûreté départementale et le service régionale de police judiciaire qui travaille sur toutes les découvertes d’armes. Et en ce moment, elles s’additionnent avec la saisie la semaine dernière d’un pistolet-mitrailleur Uzi à Bagatelle et de fusils de chasse à Auriacombe, à La Reynerie.
Autre enjeu de ce dossier, mettre un nom sur le ou les propriétaires des armes. La femme qui les gardait a bien sûr été placée en garde à vue mais il existe peu de chance qu’elle pratique le tir sur cible pour se délasser le week-end. Et peu de chance également que son ou ses propriétaires viennent au commissariat réclamer leur marchandise.