Nîmes : Une trentaine d’individus attaquent les policiers alors qu’ils raccompagnent une victime chez elle.
par Y.C
Une policière a été blessée lors de l’agression et s’est vu délivrer 13 jours d’ITT.
La très violente agression s’est déroulée vendredi dernier vers 21 heures, dans le quartier de Pissevin à Nîmes. Alors qu’un équipage de policiers raccompagnait une victime à son domicile, une trentaine de jeunes assaillants sont passés à l’attaque.
Insultés, menacés, caillassés
Une pluie de projectiles s’est abattue sur les fonctionnaires, accompagnée d’insultes et de menaces. Pour se dégager de cette impasse, les policiers ont dû faire appel à des renforts en urgence.
Une policière grièvement blessée
Les équipages arrivés en renfort ont permis à leurs collègues de se sortir de ce mauvais pas. Ils ont dû faire usage de lanceur de balles de défense et de gaz lacrymogène. Une fonctionnaire de police a été touchée au dos et au bras et s’est vu délivrer 13 jours d’incapacité totale de travail, selon l’Union des Policiers Nationaux Indépendants (UPNI).
Plusieurs interpellations
En cette fin de semaine, les enquêteurs du groupe « crim’ » de la Sûreté Départementale ont identifié et interpellé trois suspects. Les deux meneurs sont âgés de 19 et 22 ans, et déjà connus défavorablement de la justice pour « violences volontaires sur personnes chargées d’un service public » notamment.
Comparution immédiate
Hier, deux des trois mis en cause, reconnus formellement, ont fait l’objet d’une comparution immédiate devant le tribubal correctionnel de Nîmes. Le troisième, mineur, devait être présenté au Juge des Enfants, rapporte Objectif Gard.
Le Vice-Procureur a déclaré : « Il n’est pas acceptable que des policiers qui raccompagnent une victime dans un quartier soient pris pour cible. Il n’est pas tolérable que les forces de l’ordre soient victimes de violences urbaines ».
Mandat de dépôt
Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné les deux auteurs majeurs à 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt, suivant les réquisitions du vice-procureur, rapporte l’UPNI sur sa page Facebook. Le collectif de policiers a tenu à « saluer la présence de [leur] collègue blessée à la barre, qui a témoigné de la violences des faits et de la difficulté de [leur] métier touché par un malaise grandissant ».