Nordahl Lelandais. Quatre dossiers de disparition en Isère ont été rouverts

Le feuilleton Nordahl Lelandais continue. Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Grenoble, a décidé de rouvrir quatre dossiers de disparitions survenues depuis 2010 en Isère. En parallèle, onze familles se sont réunies, ce jeudi 1er février, à Lyon (Rhône) pour échanger sur les cas de proches disparus dans la région.

En Isère, Nordahl Lelandais a déjà été mis en examen pour la disparition de Maëlys et la mort du caporal Noyer. Est-il à l’origine d’autres disparitions dans la région ? De nombreuses familles s’interrogent au fil des révélations sur cet ancien maître-chien de l’armée âgé de 34 ans. Onze d’entre elles se sont réunies, ce jeudi 1er janvier, à Lyon (Rhône), pour échanger sur la disparition mystérieuse d’un des leurs dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Venues de l’Isère, des deux Savoie et de la Drôme, elles se sont retrouvées discrètement à la mairie du 3e arrondissement à l’initiative de l’association Assistance et recherche de personnes disparues (ARPD) dont elles font partie. « Ces familles n’accusent pas Lelandais, c’est très clair. Elles veulent simplement que des investigations soient faites pour fermer cette porte-là et être rassurées que tout a été fait pour retrouver leurs proches disparus », a déclaré à l’issue de la réunion Bernard Valézy, président de l’ARPD.

La justice aussi se pose des questions. À la demande de plusieurs familles, Jean-Yves Coquillat, le procureur de la République de Grenoble, a rouvert quatre enquêtes depuis le 19 janvier dernier, selon les informations dévoilées, ce jeudi 1er février, par le journal régional Le Dauphiné Libéré.

« Pour l’instant, nous n’avons aucun lien avec Nordahl »

Ces affaires concernent : Nicolas Suppo, 30 ans, disparu le 15 septembre 2010 près d’Echirolles ; Malik Boutvillain, 32 ans, disparu le 6 mai 2012, également à Echirolles ; Stéphane Chemin, 33 ans, disparu dans la région de Bourg-d’Oisans le 23 septembre 2012 ; Georgette Bonnet, 79 ans, domiciliée à Lumbin, disparue en allant chercher des champignons dans le massif de Belledonne.

« Les familles ont vu un espoir dans cette affaire Noyer », a expliqué le procureur, interrogé par France 3 Régions. « Pour l’instant, nous n’avons aucun lien entre les personnes disparues, ni aucun lien avec Nordahl Lelandais. Cependant, elles ont eu lieu dans une zone géographique proche de celle de Maëlys ou du caporal Noyer. Il y a donc des éléments à vérifier », ajoute-t-il au Figaro.

« Il y a une porte qui s’ouvre »

Dans ces quatre dossiers, aucun corps n’a été retrouvé. Deux ont été confiées à la police judiciaire et les deux autres aux gendarmes de la section de recherches de Grenoble.

Présente à Lyon, ce jeudi, la famille de Malik Boutvillain a salué la décision du procureur grenoblois. « Il y a un pas qui s’est fait et une porte qui s’ouvre. On saisit l’opportunité de pouvoir parler de Malik et de savoir ce qui lui est arrivé surtout, a déclaré sa sœur Dalila Boutvillain. M. Lelandais vit en Savoie (NDLR : à Domessin), à quelques kilomètres de l’Isère. On va explorer son parcours. »