Nouvelle police de proximité: la concertation est lancée dans le Territoire de Belfort
Par Emilie Pou, France Bleu Belfort-Montbéliard
La nouvelle police de sécurité du quotidien devrait être mise en place lors du premier trimestre 2018. En attendant, une concertation est lancée auprès des gendarmes et des policiers pour savoir quels sont leurs besoins et leurs attentes sur cette « PSQ ». Elle débute dans le Territoire de Belfort.
C’est l’un des dispositifs emblématiques de la politique de sécurité d’Emmanuel Macron, la « police de sécurité du quotidien », sera mise en place au début de l’année prochaine et testée dans certaines villes dès le 1er janvier. En attendant, une consultation est lancée par tous les préfets auprès des forces de l’ordre mais aussi des élus, des associations, des bailleurs sociaux, des transports en commun ou des organismes sociaux pour savoir ce qu’ils en attendent. Elle a été lancée le le 10 novembre dans le Doubs et elle vient d’être lancée dans le Territoire de Belfort. Des réunions auront lieu avec les différents corps de métier, les policiers et les gendarmes ont reçu un questionnaire sur le sujet enfin les habitants peuvent également donner leur avis (c’est le cas notamment dans le Territoire de Belfort). Une synthèse sera envoyée à partir du 20 décembre au ministère de l’intérieur.
Une police adaptée à chaque territoire
Le but: faire de cette police, « une police sur mesure » selon la préfète du Territoire de Belfort, Sophie Elizéon: « il y a par exemple sur ce département, des choses qui marchent très bien comme la relation entre la police et les bailleurs sociaux. En revanche il y a plus de problèmes de cambriolages, là ou ailleurs il y a plus de problèmes de drogue etc… Il faut donc que cette police soit adaptée aux problématiques et aux acteurs locaux« . Sophie Elizéon n’a pas pour l’instant de détails sur les éventuels personnels ou matériels qui seront alloués au département, en revanche, elle va plaider pour que le Territoire de Belfort fasse partie des départements « précurseurs ».
On prend les policiers pour des benêts
Du côté des forces de l’ordre, cette réforme et cette concertation ne font pas forcément l’unanimité. Frédéric Paillard, le délégué régional du syndicat de police Alliance estime que l’on prend ses collègues pour des « benêts avec des questions orientées« . Sur le fond, Fréderic Paillard a aussi quelques doutes, selon lui il semble qu’on soit en train de « réinventer avec cette police, quelques chose qui existe déjà« . Le syndicat attend donc de voir, notamment aussi en terme d’effectifs, 10 000 postes de policiers et de gendarmes sont prévus d’ici 2022, dont 1850 l’année prochaine.
Le scepticisme est le même chez le syndicat national des policiers municipaux qui estime que la police municipale fait déjà de la sécurité du quotidien. Le syndicat ne comprend pas par ailleurs pourquoi les policiers municipaux n’ont pas été consultés alors qu’ils sont présentés comme l’un des principaux partenaires de cette nouvelle police.