Nuisances sonores à Agde : des contrôles préventifs permanents sans tapage
Une opération pour prévenir les nuisances sonores à Agde s’est déroulée mardi en présence du sous-préfet de Béziers, du maire, de la commissaire de la police nationale et de l’ARS.
La lutte contre les nuisances sonores est une des priorités estivales des autorités, mais aussi toute l’année, dans la commune d’Agde et plus précisément dans la station balnéaire du Cap d’Agde. L’été, la population passe de 25 000 habitants à 250 000, c’est dire si cette affluence internationale génère beaucoup de bruit, notamment nocturnes.
L’Île des Loisirs qui concentre divers complexes -discothèques, pubs avec musique, attractions foraines etc.- est dans le collimateur des autorités, mais pas que : tous les secteurs agathois sont ciblés.
« Vivre ses vacances dans le respect mutuel »
Sans faire trop de bruit, une opération coordonnée avec diverses services compétents pour prévenir et réprimer les nuisances sonores qui ont un impact important sur la santé s’est déroulée mardi, « afin que chacun puisse vivre ses vacances dans le respect mutuel », dixit le sous-préfet de Béziers, Christian Pouget.
Il était sur place avec le maire d’Agde, Gilles d’Ettore et la police municipale, Charlotte Nouet, la commissaire de police de la circonscription de Sécurité publique d’Agde et Yannick Lecoin de l’Agence régionale de santé -ARS- d’Occitanie. Selon ce technicien sanitaire de l’ARS, « Les contrôles à la même période de neuf établissements ont fait l’objet de rappels pour cinq d’entre-eux. Depuis, via le bouche à oreille, le message commence à passer, avec des études d’impact et des limiteurs sonores conformes ».
Baisse notable du nombre de plaintes
Le sous-préfet de Béziers se félicite de constater que, « des dispositifs techniques qui permettent d’avoir un établissement avec de la musique sans pour autant nuire – professionnaliser ce sujet, pour que les chefs d’établissements prennent en compte le problème. Des annonces sont faites à la clientèle dans ce sens, c’est une avancée ».
Charlotte Nouet, la commissaire de police d’Agde révèle une baisse notable des procédures : « 48 plaintes pour le bruit ont été déposées en 2018, contre plus d’une centaine les années précédentes, 117 par exemple en 2016, c’est un bilan positif. Des mesures de police administrative peuvent être prises par l’ARS, comme mise en demeure dans un délai précis et/ou la suspension de la musique amplifiée ».
Le maire d’Agde envisage de porter plainte
Selon nos informations, Gilles d’Ettore envisage sérieusement de porter plainte contre cet Institut de sondage et de l’attaquer pour diffamation. Il a sorti les statistiques du coup.
Chiffres à l’appui, le maire d’Agde a révélé hier, sous le contrôle du sous-préfet de Béziers et de la commissaire de la Sécurité publique, que de plus de 4000 faits constatés en 2010, ils étaient passés à 3187 l’année dernière. Un sondage qui fait beaucoup de bruit pour rien.